ARM et la haute performance en détail : qu'en penser ? |
————— 04 Juin 2018 à 21h07 —— 11267 vues
ARM et la haute performance en détail : qu'en penser ? |
————— 04 Juin 2018 à 21h07 —— 11267 vues
Les CPU ARM haute performance, on vous en avez déjà touché mot début mars. Si l'idée peut paraître saugrenue - l'architecture ARM ayant été conçue avec les enjeux de consommation et de puissance du secteur mobile en tête - elle présente néanmoins un double avantage. D'une part, les serveurs de calcul sont également astreints (similairement au minage) au rapport performance/consommation : l'achat du matériel représente en effet la moitié des dépenses liées à un serveur de calcul, l'autre moitié étant la consommation électrique (hardware et systèmes de refroidissement). D'autre part, ARM est une entreprise basée en Europe, cela permet donc théoriquement d'être moins dépendant de l'oncle Sam, ce qui n'est pas pour déplaire à certains politiques.
La puce dont il est question aujourd'hui nous vient de Cavium et se nomme ThunderX2. Bien que son existence ne soit pas nouvelle (GIGABYTE avait déjà apporté sa vision de la chose), la disponibilité réelle l'est davantage, et ce n'est que très récemment que les détails architecturaux nous sont parvenus.
Comparaison frontale avec Intel : Cavium a les dents longues, peut être un peu trop
Le bouzin, disponible en près de 40 déclinaisons différentes suivant le nombre de cœurs fonctionnel et la fréquence, utilisera un design à 32 cœurs ARMv8 quasi entièrement créé par Broadcom sous le nom de Vulcan, reprenant les grandes lignes d'un obscure CPU MIPS64 nommées XLR datant de... 2005. Les cœurs en résultant offrent 32 Kio de cache L1D, 32 Kio toujours pour le L1I, 256 Kio de L2 et 1 Mo de L3 par cœur, et intègrent un pipeline de 13 à 15 étapes ; ce qui est légèrement inférieur à Zen (15-19) et Skylake (14-19). Niveau fréquence, ça mouline à 2,5 GHz au maximum, doublé d'un turbo à 3 GHz, bien que cela soit encore relativement flou, tout ça grâce à la gravure en 16 nm FinFET de TSMC. Fait amusant, le Simultaneous Multi Threading (nom générique de l'hyperthreading d'Intel) permet ici de faire tourner 4 cœurs logiques sur un cœur physique, donnant donc un maximum de 128 cœurs par puces. Niveau connexion, les entrées/sorties se partageront 56 lignes PCIe 3.0, 2 SATA 3 et (seulement) 2 USB 3.0.
Comme un léger air de ressemblance...
On connaît déjà la chanson, les performances monocœurs devraient se situer un cran en dessous d'Intel, mais le gain de consommation est a surveiller de près. Si Broadcom venait à déployer (ou vendre) son architecture sur des dies orientés informatique mobile, Il y a fort à parier que les performances concurrenceraient celles des Snapdragon actuels... Mais tout cela ne reste que des suppositions ! (Source : WikiChip)
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