Denso se joint à l'aventure Sony-TSMC au Japon, et le 12/16 nm aussi |
————— 17 Février 2022 à 08h01 —— 11004 vues
Denso se joint à l'aventure Sony-TSMC au Japon, et le 12/16 nm aussi |
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Fin 2021, TSMC et Sony ont décidé de former une joint-venture - nommée Japan Advanced Semiconductor Manufacturing, ou JASM - au Japon pour y booster la production de semiconducteur. C'est dans ce cadre et avec une contribution de 7 milliards de dollars que fut immédiatement prévue la construction d'une nouvelle usine pour de la production de wafer en 22 et 28 nm majoritairement sans FinFET, avec l'intention d'en débiter environ 45 000 chaque mois pour de petites puces spécialisées (microcontrôleurs, capteurs, etc.). Mais ça, c'était avant que Denso se pointe à la fête ! Le bruit circulait déjà dès le départ que ce poids lourd japonais et numéro 2 mondial de la pièce automobile - avec un chiffre d'affaires annuel de 45 milliards de $ et 168 000 employés dans le monde - songeait à rejoindre l'aventure JASM, une rumeur qui était donc bonne.
Pour la modique somme de 350 millions de $, Denso s'est donc offert 10 % de la joint venture. Jusqu'à présent, il se disait que TSMC possédait 80 % de JASM et Sony 20 %. La question se pose de savoir qui aurait abandonné ces 10 %. En marge de son arrivée, certaines ambitions ont également été revues à la hausse. Ainsi, il n'est désormais plus question de se contenter d'une production en 22/28 nm, mais aussi de préparer l'avenir avec du 12 et 16 nm de chez TSMC, avec machines et lignes de production adaptées supplémentaires. Par conséquent, le cout total pourrait grimper à 8,6 milliards de $ et la production mensuelle de wafers à 55 000 unités, et 1700 employés au lieu de 1500. Par contre, l'emploi du temps ne changera pas, il est toujours prévu de démarrer les travaux cette année et de voir les premiers wafers sortir des lignes de production en 2024.
Bref, le Japon se retrousse les manches pour tenter de redonner à son industrie une certaine splendeur, certes, avec une aide étrangère. Qui sait, c'est un modèle qui pourrait peut-être inspirer l'Europe, cette dernière étant définitivement très intéressée pour travailler avec l'industrie taiwanaise du semiconducteur. Rappelons au passage que TSMC a clairement fait savoir que l'affaire JASM restera exclusive et unique, le fondeur taiwanais souhaitant plus que tout garder fermement le contrôle sur ses usines. (Source : TSMC, via Computerbase)
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