Test • MSI RTX 3080 Gaming X Trio |
————— 22 Septembre 2020
Test • MSI RTX 3080 Gaming X Trio |
————— 22 Septembre 2020
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Si le circuit d'alimentation de la MSI contient un paquet de condensateurs pour lisser le plus possible la tension, il dispose de moins de VRM que le design standard, en se limitant à 13 modules. Cela donne un bruit de fond légèrement plus élevé, et un amortissement moins efficace sur les fronts descendants, mais pas d'oscillations pour autant. Malgré tout, le nombre de VRM suffit à gérer la puissance de la carte sans encombre.
La légère simplification du circuit d'alimentation donne des petites pulsations, mais rien de suffisamment impactant pour notre carte graphique.
Cependant, réduire le nombre de VRM entraîne une légère augmentation du pic de courant maximal, puisque les VRM pompent individuellement plus de courant en entrée. Nous pouvons observer des pics à 47 A sans modifier le paramètre de puissance, ce qui reste élevé. Comme à l'habitude, cela aura un impact plus ou moins important selon votre configuration, et une bonne alimentation dorée de 750 W sera nécessaire si jamais vous optez pour un CPU solide et/ou avec un OC. La carte consomme ainsi légèrement plus que le modèle de référence, probablement à cause de la perte de rendement sur le circuit d'alimentation.
MSI utilise ici un refroidissement classique, sans aération traversante ou de ventilateur à contre sens, mais avec un radiateur de taille conséquente :
Le radiateur dispose de quoi refroidir tous les composants sensibles grâce à des plaques soudées sur les caloducs.
Le radiateur est bien construit, avec des plaques de transfert pour l'ensemble des composants, et le GPU est directement lié aux caloducs. Cela permet d'améliorer l'échange thermique sur l'ensemble du radiateur, avec pas moins de 7 caloducs qui répartissent la chaleur sur la totalité des ailettes. Grâce à cette disposition, la charge calorique est réduite sur le GPU, mais cela augmentera légèrement la température des autres composants, ce qui n'est en règle générale pas un problème, puisqu'ils seront toujours correctement refroidis.
Image infrarouge de la carte : à gauche au repos, à droite en charge
Lorsque nous analysons les clichés infrarouges, nous observons une répartition des points de chaleurs principalement autour des plaques servant à l'échange thermique. Cela provient du fait que la backplate est liée thermiquement au PCB, ce qui donne une surface supplémentaire pour dissiper la chaleur. Nous sommes tout de même surpris de la montée en température, qui passe facilement à 75 °C malgré un radiateur bien construit. En effet, la ventilation en charge reste à 50 % soit environ 1100 tr/min, nous verrons dans la page suivante pourquoi un tel choix a pu être fait.
Passons maintenant au test de charge avec notre invité habituel, Geralt de Riv, qui a l'habitude de faire crier nos cartes graphiques durant une trentaine de minutes :
Si la courbe de température suit celle du modèle FE, la carte permet en échange d'obtenir un gain de l'ordre de 8 à 9 % sur la fréquence grâce au GPU Boost 4. Il est intéressant de voir ici que MSI a fait le choix de ne pas améliorer les performances thermiques, mais plutôt la puissance de calcul tout en évitant d'être pire sur le reste que le modèle FE. Méfiez-vous cependant, selon le moteur graphique l'amélioration sera plus ou moins importante.
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