Test • NVIDIA GeFORCE RTX 3050 |
————— 26 Janvier 2022
Test • NVIDIA GeFORCE RTX 3050 |
————— 26 Janvier 2022
Nous voici parvenus au terme de ce dossier et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on en ressort avec une impression bien plus positive qu'il y a une semaine, lors du test de sa concurrente. Certes, la carte n'est pas parfaite et sa tarification pose elle aussi question (surtout en comparaison des générations précédentes), mais elle n'est pas affublée de lacunes sévères mettant en péril son efficacité dans les mois à venir. Pour autant, l'écart de prix officiel est conséquent et de celui réellement appliqué en boutique, conditionnera le fait qu'il s'agisse ou non d'une réponse à la carte d'AMD. Cela dépendra en grande partie de la capacité des verts à approvisionner suffisamment le marché pour enfin engager le lent (ne rêvons pas, cela ne se fera pas d'un claquement de doigts) retour à la normale des prix et donc au respect à minima du MSRP. C'est d'autant plus important, que ces séries sont traditionnellement pourvoyeuses de volumes conséquents. Détaillons donc tout cela.
Cette déclinaison du GA106 originel est très fortement bridée (1/3). Une telle proportion n'est pas si courante et témoigne probablement de la difficulté à produire en quantité suffisante pour répondre à la demande. Cette dernière est telle et génère une inflation sur les tarifs si conséquente, que le recyclage est poussé au maximum pour approvisionner le marché. Cela étant dit, ce n'est pas la première fois que le caméléon décline une puce série xx6 pour sa gamme 50. Ce fut déjà le cas pour la GTX 950 mais aussi plus récemment avec la GTX 1650 SUPER (la 1650 originelle employait de son côté un GPU xx7). Cela dépend du besoin et de la concurrence, les verts ont ici clairement placé la barre un peu plus haut en termes de caractéristiques que leur concurrent de toujours. Il en résulte des prestations bien plus solides et constantes, mais aussi des coûts de production en hausse, avec un GPU 2,6 fois plus grand. L'écart entre les coûts de production respectifs des puces doit probablement être bien moindre pour les raisons exposées en page 2, mais les rouges conservent vraisemblablement un avantage significatif à ce niveau. Cela se retrouve ainsi au niveau des MSRP respectifs, qui incluent également le prix du PCB, du refroidisseur et des composants de puissance (probablement un peu plus coûteux aussi côté vert vu la consommation supérieure), sans compter le différentiel de mémoire (8 Go à 14 Gbps contre 4 Go à 18 Gbps). Nous avons donc affaire ici à 2 approches plutôt différentes pour répondre à une même problématique : proposer des GPU à coût réduit et ce en gros volume, pour répondre aux requêtes des fabricants de cartes qui vendent tout ce qu'ils peuvent produire, malgré des marges obscènes très conséquentes.
Alors que penser de la petite dernière du caméléon ? Vous l'aurez compris, elle propose des prestations autrement plus convaincantes que sa concurrente désignée. Il n'y avait pas vraiment de suspens vu le différentiel de caractéristiques, mais comme rien n'est gratuit en ce monde, surtout en ces temps de pénurie, cela se retrouve largement dans le tarif officiel. Ce n'est pas une révolution du côté des performances ludiques en rastérisation, mais la carte permet de jouer en FHD confortablement, y compris avec des détails très élevés pour la majorité des titres. Si Nvidia s'est montré pour le moins radin du côté de la quantité de mémoire embarquée sur une bonne partie de sa gamme Ampere, ce n'est pas le cas ici et 8 Go semblent parfaitement calibrés à l'heure actuelle, pour une carte d'entrée de gamme. Cela étant dit, peut-on encore parler de carte d'entrée de gamme (gaming) alors que le tarif officiel est de 279 € et qu'il ne sera vraisemblablement pas respecté, si ce n'est pour quelques exemplaires au lancement ? Si on regarde un peu en arrière, la GTX 1660 Ti lancée il y a 3 ans pour 279 $ (pour éviter les fluctuations du taux de change) proposait peu ou prou les mêmes performances pour 30 $ de plus. La GTX 1660 SUPER à peine moins performante que cette dernière, ne valait elle que 229 $ (soit un gain de 20 $ par rapport à la 3050) fin octobre 2019. Bref vous l'aurez compris, nous avons ici affaire à une réelle stagnation du ratio performance / prix, même si de nouvelles fonctionnalités ont été implémentées (RT & Tensor Cores, décodeur vidéo AV1, etc.) et une mémoire vidéo progressant de 2 Go, soit un tiers supplémentaire.
Comment se place-t-elle dans le marché ? Comme nous l'indiquons lors de la page récapitulatif, elle est grosso modo 30 % plus rapide que la RX 6500 XT tout en étant 30 % plus chère. Statu quo donc ? Et bien pas vraiment, puisque pour obtenir cet écart de performances, nous sommes contraints à réaliser de gros compromis au niveau de la taille des textures dans un nombre croissant de jeux. Si passer du réglage ultra à élevé n'a souvent qu'un impact visuel très limité, c'est moins vrai lorsqu'il s'agit d'opter pour le niveau minimum des textures qu'impose la RX 6500 XT avec certains titres. La situation risque d'empirer à l'avenir, c'est pourquoi l'acquisition d'une RTX 3050, certes significativement plus chère que sa rivale, nous parait malgré tout bien plus pertinente. A cela s'ajoute également l'absence de décodage AV1 et d'encodeur vidéo pour la dernière née des rouges, confortant ce choix. Attention toutefois, la RX 6600 n'est pas si loin en matière de tarification officielle, tout en proposant de meilleurs prestations, il s'agirait donc de ne pas payer la nouvelle venue au même prix voire plus chère ! Toutes ces analyses se basent sur des prix officiels dans un marché "normal", or, il ne l'est pas. La pénurie conduit à acheter ce qu'on trouve à un prix souvent bien supérieur à la valeur intrinsèque des produits. Nvidia et AMD le savent bien, c'est pourquoi le placement tarifaire de leurs derniers produits sont tout sauf intéressants. Mais pourquoi sacrifieraient-ils leurs marges, pour que d'autres se sucrent sans vergogne à leur place ? L'idéal serait de ne rien acheter avant normalisation, à défaut d'être chanceux lors du premier approvisionnement
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test
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