Comptoiroscope • The Witcher 3 Next Gen, avec Ampere et ADA, et tutti quanti ! |
————— 22 Décembre 2022 à 12h00 —— 51463 vues
Comptoiroscope • The Witcher 3 Next Gen, avec Ampere et ADA, et tutti quanti ! |
————— 22 Décembre 2022 à 12h00 —— 51463 vues
Annoncée il y a quelques mois avant d'être repoussée, la version next gen de The Witcher III est finalement arrivée le 14 décembre dernier. Malgré des soucis de jeunesse de la rustine, cette dernière gratuite pour quiconque possède le jeu originel, est censée apporter des tas de choses. Nous citerons des textures de haute qualité, et pour cause ce n'est ni plus ni moins que le HD Reworked connu du NexusMod qui mouline incognito. Autre détail, le nombre de personnages non joueurs peut être démesuré via une nouvelle option. Le ray tracing est de la partie, tant aussi bien des réflexions que des ombres, de l'occlusion ambiante et de l'illumination globale. 4 items donc pour faire de ce ray tracing hybride quelque chose de réussi, comme Cyberpunk 2077 puisque les deux jeux partagent le même moteur maison, le RED Engine. Au rayon des améliorations, on citera l'arrivée du FXAA, qui doit faire face à 3 upscalings qui sont le DLSS 2, le FSR 2, mais aussi le TAAU, acronyme de Temporal Anti Aliasing Upsample. Enfin, la Frame Generation, associée à Reflex, permettra aux cartes RTX 40 d'injecter des images fantômes pour améliorer la fluidité et donc l'expérience de jeu. Nous vérifierons tout cela dans la vidéo ci-dessous.
Il est relativement simple, mais précis en même temps. Nous avons fait plusieurs rushes permettant de comparer, pêle-mêle, le FXAA avec le TAAU, le DLSS 2 et le FSR 2. Mais ce n'est pas tout nous avons également comparé le jeu en rastérisation et sous ray tracing ultra, qui active les 4 items cités plus haut. Vous verrez ce que ça change bien des choses ! Nous avons mesuré également les performances des deux cartes du panel de test, la RTX 3080 Ti FE et la Palit RTX 4090 GameRock que nous allons vous présenter ci-dessous.
Pour mener à bien ce vidéo test du jeu, Palit nous a fait parvenir une RTX 4090 Gamerock OC. Comme toutes les cartes, elle peut plaire ou ne pas plaire, c'est avant tout un point très subjectif même si ce modèle est assez particulier. Conformément à ce qu'ont fait les partenaires de NVIDIA, Palit a choisi de faire une carte grosse, occupant 3.5 slots, mesurant 33 cm de long, 13.8 cm de largeur, son gabarit ne la destine clairement pas à tous les boitiers.
Sa particularité, c'est cette face avant en forme de "diamant" qui cache en fait de nombreuses LED RGB, que vous pourrez piloter à partir de n'importe quel soft de carte maman étant donné que tout passe par un simple câble ARGB reliant la RTX à la carte mère. Palit appelle son procédé Kaleidoscope, ce qui lui confère un style particulier. Cela rappelle le principe et le look des barrettes G.Skill Trident Z Royal.
Autre détail, Palit fourni le fameux connecteur 12VHPWR, ainsi qu'un support pour soulager la pression au niveau du port PCIe de votre carte mère. Le style, c'est bien, mais ce qui intéresse, ce sont d'une part les nuisances sonores, d'autre part la consommation au repos et en jeu, dans le cas présent sur The Witcher III Next Gen avec divers presets qualitatifs, incluant DLSS 2, DLSS 3 et FSR 2, afin de voir si l'upscaling a une influence dans les watts engloutis. In ne faut pas oublier les températures non plus ! Quant aux performances, vous les trouverez en fin de vidéo.
Intéressons-nous à la conso au repos, mesurée via le module PCAT NVIDIA, qui permet de lire directement via l'application Frameview celle de la carte, et pas celle donnée par l'API qui est plus ou moins fantaisiste, et surtout qui est que celle que les constructeurs veulent bien fournir via le pilote (exit GPU-Z donc pour connaitre la conso des cartes précisément). En gros, pas de triche avec ce module ! Comme de nombreuses cartes, la consommation au repos est un peu élevée, 60 ou 144 Hz, ça se tient. Ça reste par contre plus acceptable que celle des RX 7900 en 144 Hz, mais moins bien en 60 Hz.
Passons à la consommation durant le jeu. Nous avons utilisé le preset Extreme qui est le plus élevé en rastérisation, puis RT Ultra que nous avons associé aux upscalings vedettes ainsi que le FXAA. Il s'agit de la moyenne de la consommation moyenne durant la séance de benchmark, qui dure grosso modo 2 minutes 30, via un trajet reproductible, réalisé 3 fois à chaque fois. Vous suivez toujours ? Premier enseignement, sans RT, avec FXAA, le jeu ne pompe pas énormément, quasiment 320 watts. Quand on met du Ray Tracing sans upscaling, la consommation grimpe à 412 W, mais n'atteint pas le maximum autorisé par les préconisations NVIDIA. En mettant du Ray Tracing et de l'upscaling, la consommation baisse fortement avec DLSS 2 et FSR 2, mais moins avec DLSS 3. Ceci s'explique par l'activation de l'injection d'images fantômes qui font bosser plus encore les tensor cores et les OFA. On reste quand même plus de 30 W en deçà de la consommation maximale enregistrée.
Voyons à présent les températures au repos et en charge. Pour ce dernier cas, elles sont mesurées à la fin de chaque session de jeu, après 15 minutes de pérégrinations de Gégé de Rives dans son univers impitoyable. Au repos, les 3 moulins s'arrêtent, la température relevée est correcte dans un boitier Fractal Torrent où toute ventilation a été stoppée, exception faite du seul moulin du Noctua NH-D15, tournant à 500 TPM. En charge lourde avec RT Ultra et FXAA, soit le cas le plus violent, la carte reste plutôt fraiche puisque largement sous les 70 ° C, soit 67 °C relevés. Elle profite donc à plein de son gabarit imposant, c'est d'ailleurs un des avantages de ce choix, à condition que les nuisances sonores restent mesurées ! C'est ce que nous allons voir graphique suivant pardi !
Pour relever les nuisances sonores, nous avons attendu que tout le monde dorme à la maison, et débranché le moindre ventilateur, y compris celui du ventirad. L'alimentation ayant un mode 0 RPM, son moulin était donc à l'arrêt au moment des mesures. Autre point, notre sonomètre ne permettant pas de mesurer toute nuisance sous les 30 dB(A), nous avons donc mis cette valeur par défaut qui est celle du bruit ambiant, mais qui est surévaluée par rapport à la réalité. Autre détail qui compte, nous avons placé le sonomètre à 15 cm des ventilateurs de la carte, au niveau de celui du milieu. Comme vous le voyez, ça reste tout à fait correct en jeu, et ce le sera d'autant plus que votre machine sera éloignée de vos oreilles. 15 cm, c'est proche, on est en moyenne à 1m mini de sa machine. Par conséquent, vous n'entendrez que très peu votre Palit si jamais elle vous a convaincu. Afin de voir la marge de manoeuvre qui reste, nous avons également mis la ventilation à 100 %. Ça souffle forcément plus, mais ce n'est pas atroce, une carte blower par exemple est bien plus désagréable à l'oreille. Notez que la Palit émet plutôt dans les médiums et les aigus, ce qui pourrait gêner sous forte charge à 100 %, cas rare a priori.
Au final, la carte offre des prestations 3D de premier ordre, RTX 4090 oblige, elle sait se montrer discrète en charge, chauffe peu et profitera forcément d'un boitier au flux d'air étudié, sa consommation est dans les clous des préconisations NVIDIA. Sur The Witcher III Next Gen, on n'atteint pas le TGP maximal de 450 W, comportement que nous avions déjà relevé dans notre test, hors cas précis, de la Founders Edition. Reste le détail du prix, un très gros détail, celui de l'encombrement, et celui du look. Pour ces trois aspects, nous ne pouvons nous prononcer à votre place, mais vous en savez assez pour considérer ce modèle comme possibilité d'achat, si vous aviez envisagé une telle dépense bien entendu.
Nous avons utilisé notre plateforme AM5, basée sur un Ryzen 9 7900X, dont on sait qu'il est battu, de peu, par un simple 5800X3D en gaming, ce qui démystifie un peu le côté "nouvelle machine". Associée à 32 Go de DDR5 5600C36, nous avons mis la Palit RTX 4090 GameRock en présence d'une RTX 3080 Ti FE. Ainsi nous couvrirons les hauts segments importants disponibles sur le marché depuis deux générations. La RTX 3080 Ti a mouliné en QHD et en UHD, la RTX 4090 en UHD, n'étant pas du tout calibrée pour le QHD. Nous utilisons Windows 11 Pro 22H2, les pilotes 527.56 WHQL pour les deux cartes. Nous vous laissons à présent regarder la vidéo, avec attention, et faire votre avis sur ce jeu, qui bénéficie à plein des dernières technologies, et que vous prendrez surement plaisir à faire ou refaire, redécouvrir des lieux et plus encore, puisqu'il y a du contenu additionnel issu de la série Netflix qui enrichit le patch gratuit.
Voilà à présent la vidéo qui va vous permettre d'apprécier, en détail, les apports des différentes technologies, de nouvelles textures, des nouveaux effets du ray tracing hybride. Nous avons apprécié, plus que les ombres et l'occlusion ambiante, les effets de réflexion et l'illumination globale dans les endroits un peu sombres parcourus par des rayons de lumière timides, comme les forêts par exemple. Vous allez voir que ça fait mal aux performances, CDPR ayant porté son jeu à un niveau proche de celui de Cyberpunk 2077. Il est clair que les upscalings sont indispensables, surtout qu'ils n'altèrent que très peu la qualité originelle. Si le FSR 2 continue de ne pas restituer les détails finement, comme les feuillages qui sont plus agglutinés ou les branches qui disparaissent, le DLSS 2 souffre de ghosting, et dans un seul cas que nous avons observé : les oiseaux qui volent laissent des trainées derrière eux, exactement comme on l'avait vu dans les âmes dans les airs dans Death Stranding. En matière de performance, le DLSS 3 apporte quand même un boost énorme, qui rend le jeu plus que jouable, carrément agréable, surtout en UHD. Vous savez tout ou presque, à vos mirettes !
Un poil avant ?Pas de Threadripper avant Q3 2023, mais cette fois-ci avec du HEDT ? | Un peu plus tard ...Ajout de la Gigabyte RX 7900 XTX Aorus Elite au dossier RX 7900 |