Test • nVIDIA GeFORCE GTS 450

• GF106, un GF104 ultra-light !

Comme nous l'évoquions en débutant ce dossier, le GF106 doit permettre à nVIDIA de proposer des cartes graphiques dans le créneau lucratif des modèles à moins de 130€. Ce dernier est en réalité la seule alternative pour jouer aux jeux récents à faible coût puisque les cartes d'entrée de gamme ou pire les solutions graphiques intégrées aux chipset/CPU sont bien souvent beaucoup trop bridées pour offrir un gameplay satisfaisant.

Mais pour proposer des tarifs correspondants aux attentes de ces clients, le GF104 certes fort réussi était encore trop complexe et donc onéreux, nVIDIA lui a donc fait subir un petit régime passant ainsi le nombre de transistors nécessaires de 1.95 milliards à 1,17 soit une réduction plus que conséquente ! Le procédé de fabrication ne change pas puisque le caméléon fait graver ses puces via TSMC en 40 nm. Contrairement aux GF100/104, le dernier né n'est pas recouvert d'un IHS, chaque dollar compte dans ce segment. La puce adopte une forme carrée classique contrairement au GF104 rectangulaire :

Die GF 106

Nous n'allons pas redétailler toute l'architecture fermi, nous vous invitons à consulter les dossiers GTX 465/470/480 et GTX 460 pour cela. Pour faire simple, le GF106 reprend l'évolution de l'architecture mise en oeuvre sur le GF104 mais à une échelle moindre puisque toutes les caractéristiques ou presque sont divisées par 2. Notons toutefois que le bus mémoire 256 bits de sa devancière n'est lui amputé que de 50% pour atteindre la valeur inhabituelle de 192 bits associé à 24 ROP (32 sur le GF104).

Diagramme GF106

Voilà pour la théorie, mais à l'instar des précédentes puces de cette famille, nVIDIA n'a en pratique (pour le moment) pas utilisé toutes les caractéristiques de son GPU. Différence notable cette fois, les unités de calcul sont enfin activées dans leur intégralité, une première pour la génération fermi puisque ce n'est pas le cas des GF100 ou GF104 ! Par contre, le bus mémoire n'emploie pas les 192 bits, un contrôleur 64 bits et les 8 ROP associés n'étant pas utilisés, ramenant leurs valeurs à 128 bits et 16 ROP. Il ne faut pas chercher du côté du rendement cette fois mais plus des coûts et du marketing associé pour trouver l'explication à cette amputation.

En effet, avec un tel bus la quantité de mémoire eut été soit 768 Mo, soit 1536 Mo alors que le standard à l'heure actuelle est de 1 Go. Proposer des cartes à 768 Mo aurait permis un petit gain en termes de coût de production associé à des performances en hausse pour peu que les jeux ne saturent pas cette quantité, ce qui commence toutefois à être le cas lorsque les filtrages (AA/AF) sont activés en haute résolution (1680 et +). De plus, ce choix se serait avéré désastreux dans l'esprit de certains consommateurs non avertis qui considèrent que 1Go est toujours supérieur à 768 Mo donnant ainsi un avantage à AMD et ses 57xx employant des capacités plus classiques. 1,5 Go aurait permis tous les avantages, mais le surcout des 512 Mo sur le tarif final aurait inévitablement dégradé le positionnement des GTS 450 face à la concurrence.

Côté fréquences, elles sont en progression par rapport aux GF100/GF104 avec 783 MHz pour le coeur du GPU et 1566 MHz pour les shaders. Côté GDDR5, on retrouve donc 1 Go à 1804 MHz adressé en 128 bits et associé à 16 ROP

GPUZ nVIDIA GeFORCE GTS 450

A l'instar des GF100/104, le caméléon abaisse sérieusement les fréquences au repos comme en témoigne la copie d'écran suivante, vu le résultat atteint sur les GTX 460, c'est prometteur pour les GTS 450 :

 GPUZ fréquences repos GTS 450

C'est tout pour la théorie, en pratique nVIDIA a lancé sa GTS 450 avec un design de référence et des caractéristiques minimales, en pratique les constructeurs peuvent s'en donner à coeur joie comme nous allons le constater dans les pages suivantes.