Nous avons essayé • CM Storm Sentinel et Inferno

Inferno : une souris infernale ?

Ah ! ah ! Quel jeu de mot incroyable, même Molière en serait jaloux de celui-là. Passons à une des star du moment : l'Inferno, sortie en août dernier. Axée sur le milieu de gamme, contrairement à sa grande soeur, la forme de cette souris se veut nettement plus sage, plus confinée, adaptée à de plus petites mains. Mais regardons tout d'abord ses caractéristiques techniques : elle embarque un capteur (là aussi, centré) laser de 4000dpi capable d'encaisser pas moins de 3m/s² d'accélération, de quoi enrhumer Titi rien qu'avec sa main, bien que vu sa pilosité capillaire profilée, ce dernier pourrait nous réserver bien des surprises.

11 boutons sont au rendez-vous, dont 10 entièrement programmables (les profils sont stockés dans les 128Kb internes, le double de la Sentinel). Deux notamment attirent l'attention -en dehors des désormais classiques latéraux qui ici sont bien placé et différenciables au toucher par la présence d'un furoncle plastique sur l'un des deux -, situés en extension des deux boutons principaux du mulot : les tactical keys. Ils sont tellement malins ces deux boutons qu'on se demande pourquoi personne n'y a pensé avant. A l'instar des latéraux qui tombent de manière quasi immédiate sous le pouce, ces deux là jouissent d'une accessibilité très rapide puisque destinés à l'index et au majeur. Ils sont suffisamment  proéminents par rapport aux deux boutons principaux, évitant de ce fait la plupart du temps une activation accidentelle. Enfin on retrouve un câble tressé, de bonne longueur puisqu'il est plus grand qu'Eric même debout sur une échelle, avec 2m10 au compteur.

Côté bémols, notre copain polling XXXXL à 1000Hz est encore de mise,  toujours aussi inutile, bouffeur de ressources, et toujours aussi réglable heureusement. La prise est plaquée blingbling pour mieux flatter votre ego, à défaut d'être utile en quoi que ce soit. C'est décidément une mauvaise habitude chez Cooler Master, l'Inferno affiche 168g à la pesée, c'est à dire plus que la Sentinel qui est pourtant plus grosse. La glisse est assurée par trois patins qui, s'ils sont assez gros, n'inspirent pas confiance quant à leur longévité. Après quelques jours d'utilisation courante, alors que nous utilisons un tapis en tissu, ces derniers sont déjà encrassés et surtout... rayés !

Un mulot trappu

2nd point : son ergonomie. Quand la Sentinel adoptait un style pompé assumé, réservé à l'élite de droite, l'inferno prend la direction opposée et s'ouvre au peuple avec un design, s'il n'est pas ambidextre, comblera  néanmoins presque tous les types de tenues : pleine paume, en serre ou du bout des doigts. Pourquoi presque ? Parce que ses dimensions de 122x75x42mm en font une souris plutôt large et assez courte, qui ira aux petites mains pour une position aérienne et aux mains de petits et moyens gabarits pour une position posée. Mais ceux qui ont de grosses paluches, l'exercice de tenue sera a priori  inconfortable.

Il en découle de ce fait un accès peu pratique sur le troisième bouton latéral situé légèrement en retrait des deux habituels. Il vient se loger sous le métacarpe du pouce et malgré sa taille carrée plus importante que les deux autres latéraux, il reste difficile à actionner pour un droitier. Pour les gauchers, pas de bol, CM Storm ne vous aime pas, de rien, au revoir.

On retrouve partiellement le soft skin utilisé sur la Sentinel sur les flancs gauche et droit. Le dos du mulot lui est en plastique noir brillant, probablement très in, mais glissant et salissant à outrance. Si un jour vous commettez un meurtre, pensez à en ôter vos empreintes digitales !

Une molette toujours aussi molle...

...Mais un clic plus souple cette fois-ci. Cette molette est de plus d'une taille assez imposante : elle tombe bien sous le doigt et même si son crantage mériterait d'être plus viril, elle est agréable à l'utilisation. Pas d'économies sur les LED sur cette Inferno, principalement vêtues de rouge, il n'en manque que sur les côtés pour avoir un vrai sapin : affichage du niveau de sensibilité choisi (1, 2, 3 ou 4)  sur la tranche latérale gauche, logo CM storm sur le dos, mesh éclairé devant, bouton de switch des profils sur le dessus et ses 3 teintes possibles : vert, vert clair, rouge, ou éteint. Même la molette y passe avec un éclairage, qu'il faut avouer plutôt réussi, des deux tranches en rouge là aussi.

Tout ce petit monde est bien sûr customisable : rapid fire, breathing (réussi ce coup-ci), full color ou rien, comme sur la Sentinel.

Petite vidéo d'illustration du mode breathing de l'Inferno.. Et comme ca fait peuuuuur dans le noir, on a mit une musique adaptée

Enfin côté software, on est en terrain connu avec une déclinaison de la partie logicielle déjà croisée sur la sentinel. C'est toujours aussi complet. Dommage que comme avec son aînée on ne puisse pas lancer la partie logicielle sans installation préalable. Voyez par vous même avec les captures d'écran suivantes :

Les 4 écrans principaux de contrôle / customisation .. Cliquez pour agrandir

Conclusatiationite chronique

L'Inferno quant à elle n'est pas très loin du sans-faute dans son segment : elle claque, elle est flexible, et en plus de ça elle n'est pas trop chère, c'est même une des moins chères des souris orientées gaming, puisque lancée à un prix public de 49,90€. Seuls son poids et le plastique utilisé pour la coque supérieure viennent légèrement ternir ce bilan plutôt flatteur.

C'est au final une belle réussite pour les deux premiers produits d'un constructeur pas vraiment spécialisé dans ce domaine, notamment l'Inferno qui, sans être parfaite (et quel périphérique pourrait l'être ?) , reprend les standards du genre. et avec brio qui plus est. Une chose est certaine : CM Storm sera désormais attendu au tournant également côté périphériques ! Et N'oubliez pas qu'une souris, cela s'essaye !