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Un ordinateur général quantique à 11 qubit chez une startup américaine

La quantique est l’un des grands spectres de cette dernière dizaine d’année. Guidée par les avancées physiques dans le domaine de l’infiniment petit, les chercheurs ont inféré un modèle de calcul dans lequel les bits (prenant une valeur entre 0 et 1) sont remplacés par des qubits (prenant une infinité de valeurs représentable par la surface d’une sphère). Depuis, la course est lancée entre les entreprises en tête des ventes des semi-conducteurs suffisamment aventureuses pour tenter l’affaire.

 

Cependant, les entreprises ne sont pas les seules à s’être embarquées dans le train : la recherche publique est également sur le coup, parfois avec des applications annexes, mais c’est ici d’un processeur généraliste quantique réalisé par une start-up dont il est question, possédant 11 qubits. Oui, c’est moins que ce qui est actuellement vendu par les gros acteurs privés (53 chez Google), mais le bouzin a le mérite d’être détaillé techniquement et expliqué dans le prestigieux journal Nature. Et sa firme mère, IonQ, avait déjà fait le tour de nos colonnes grâce à un engin à 79 qubits, comme quoi ce n’est pas toujours le nombre qui fait la performance !

 

Basé sur un ensemble de 13 ions Yb+ (l’élément Ytterbium, si vous n’avez pas de thèse en chimie !) piégés dans un système de lasers à effet Doppler et une autre technique nommée Resolved sideband. Parmi ceux-là, seuls les 11 les plus internes servent de qubits, ce qui n’a pas empêché la machine de montrer des hauts taux de fidélités sur une série de benchmarks fait maison.

quantum 11qubits nature

Le fonctionnement du bouzin

 

Il faut dire que les implémentations techniques de l’informatique quantique sont légion, et il n’est pas toujours aisé de quantifier leur puissance relative. C’est pourquoi ces scientifiques ont fait le choix de compiler les algorithmes de Bernstein-Vazirani et Hidden Shift, deux classiques de l’informatique quantique basés sur la détermination de chaînes de qubit cachées, sur lesquels les taux de réussite ont atteint 78 % et 35 %. Voilà qui est encourageant, mais qui laisse encore une belle marge de progression. De quoi préparer le terrain pour les années à venir ?

 

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