79 q-bits dans une machine grâce à des pièges à ions chez IonQ |
————— 17 Décembre 2018 à 16h05 —— 11895 vues
79 q-bits dans une machine grâce à des pièges à ions chez IonQ |
————— 17 Décembre 2018 à 16h05 —— 11895 vues
Aujourd'hui, la plupart des processeurs quantiques sont manufacturés à matériaux supraconducteurs. Un gros problème se pose : le refroidissement : pour atteindre cette propriété, les prototypes doivent être refroidis à une poignée de Kelvins (grand maximum), ce qui représente un coût de développement des machines et une consommation énergétique conséquents.
Mais chez la start-up IonQ, ça ne se passe pas comme ça. Après deux ans de développement, la firme annonce avoir mis au point un ordinateur quantique pouvant réaliser des opérations unaires sur 79 q-bits (l'équivalent quantique de nos bits classiques) alors même que la machine est en fait équipée de 160 q-bits, chiffre tombant à seulement 11 q-bit utilisables pour les opérations utilisant simultanément deux q-bits. Point de fils ici pour communiquer, mais des lasers piégeant les atomes d'ytterbium (nous non plus, nous n'avons aucune idée de la manière de prononcer ce nom) dans des environnements sous vide, probablement par effet Doppler. Notez que des puces plus classiques en silicium sont toujours utilisées dans le piège, mais le contrôle revient bel et bien aux lasers via les champs électromagnétiques créés.
Le bouzin utilisé pour piéger les atomes en vue d'artiste : on est loin du portatif !
L'une des principales difficultés de l'informatique quantique provient du refroidissement nécessaire à éviter la décohérence des q-bit, et les pièges à atomes offrent une réponse à ce problème : les lasers immobilisent les atomes, il n'y a donc pas besoin de refroidir. En des termes plus pratiques, cela se traduit par une précision de plus de 98% sur les opérations effectuées sur 1 et 2 q-bits dans une configuration à 13 q-bits. Certes, ce chiffre serait bien faible en informatique classique (2% d'erreur sur environ 3 milliards d'opérations par seconde, bonjour les dégâts), mais représente dans le domaine une performance à applaudir.
Si la technologie semble prometteuse, il faudra encore bon nombre d'années (et de financements...) avant de voir les premières applications réelles dans l'industrie. Au moins cette technique à base de laser retire les contraintes thermiques d'opération, ce qui est un pas de plus vers une intégration possible dans les environnements traditionnels. Affaire à suivre ! (Source : TechSpot)
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