La Chine planifierait un comité de collaboration transfrontalier du semiconducteur |
————— 03 Février 2022 à 10h10 —— 11791 vues
La Chine planifierait un comité de collaboration transfrontalier du semiconducteur |
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Comme vous vous en souvenez certainement, la Chine aimerait être plus indépendante dans les domaines technologiques, l'objectif du grand plan « Made In China 2025 » est d'arriver à 70 % d'autosuffisance d'ici 2025. Manque de pot, face aux nombreuses sanctions imposées par les USA et confronté sans aucun doute aussi à la dure réalité des complexités liées à l'industrie du semiconducteur, le plan ne se déroulerait pas comme prévu. Selon IC Insights, la Chine aurait atteint seulement 16 % en 2020, la moitié du chiffre plus optimiste de 30 % avancé par le pays.
Bref, il ne serait donc pas improbable que la Chine puisse à présent explorer de nouvelles solutions (plus conciliantes et moins agressives ?) pour surmonter les obstacles, lever quelques barrières et tacler à tout prix cette progression trop lente. L'une d'entre elles serait l'élaboration d'un comité de travail transfrontalier pour le semiconducteur, si l'on en croit ce que nous rapporte le journal japonais Nikkei !
L'objectif de ce projet - qui serait supervisé par le ministère du Commerce, en conjonction avec le ministère de l'Industrie et des technologies de l'information - serait de fortifier les relations entre la Chine et bon nombre d'entreprises étrangères de l'industrie du semiconducteur, et d'élaborer une chaine d'approvisionnement du semiconducteur avec les technologies provenant du Japon, de l'Europe et des USA. En sus, il s'agirait aussi d'encourager de nouvelles constructions de sites de productions et de R&D sur le territoire, avec la promesse de la collaboration du gouvernement et de subventions.
Intel et AMD seraient sur la liste, de même qu'ASML ! Côté Chine, SMIC, AMEC, Xiaomi, Tsinghua University, Peking University ou encore l'Académie des Sciences chinoises qui participeraient. Les sources de Nikkei affirment que plusieurs entreprises étrangères sont prêtes à s'investir dans ce projet, ce que personne n'a évidemment été en mesure de confirmer pour l'instant. Ni Intel ni ASML n'auraient accepté de répondre aux questions des journalistes.
Faut-il y croire ? Étant donné que de nombreux autres pays ont multiplié les initiatives pour attirer les investissements étrangers pour booster leur industrie du semiconducteur, il est parfaitement réaliste de penser que la Chine veuille à présent en faire de même pour tenter sa chance. De plus, d'autres collaborations transfrontalières ont déjà existé. Par exemple, Intel, AMD et VIA avaient déjà tous collaboré a leur manière avec la Chine plus ou moins récemment.
Toutefois, il reste à voir si une telle initiative serait réellement en mesure de réussir dans le contexte actuel. D'une part, il y a de fortes chances à ce que les USA s'opposeraient avec véhémence à une telle entreprise. Ensuite, face aux histoires de vols de propriétés intellectuelles (notamment Micron vs UMC, mais Samsung et SK Hynix aussi avaient leurs suspicions), certains acteurs du semiconducteur pourraient aussi être particulièrement peu emballés à l'idée d'y contribuer leurs technologies. Mais peut-être avec un chèque assez gros ? À suivre. Passons à présent le clavier aux spécialistes du comptoir (on ne vise personne, à peine) en géopolitique et de la RPC ! (Source Nikkei, via Tom's)
Un poil avant ?AMD aussi continue à aligner les pépettes et donc les records ! | Un peu plus tard ...Zen 4 et RDNA 3 cette année, rendez-vous pris ! |