Gain de cause pour Micron face à UMC et ses employés accusés d'espionnage industriel |
————— 15 Juin 2020 à 08h48 —— 8693 vues
Gain de cause pour Micron face à UMC et ses employés accusés d'espionnage industriel |
————— 15 Juin 2020 à 08h48 —— 8693 vues
C’est en 2018 que le bras de fer autour de la DRAM (sur fond de « guerre » commerciale) entre la Chine et les USA avait pris un nouveau tournant, le premier accusant l’autre et ses partenaires sud-coréens de jouer le jeu anticoncurrentiel de la fixation des prix, tandis que le second (et la Corée du Sud) a joué la carte de victime d’espionnage industriel — pour se remettre dans le bain, un p’tit résumé partiel ici. La situation était ensuite encore passée à un autre niveau suivant la contre-attaque des USA contre deux des entités impliquées dans l’affaire portée en justice, à savoir le taïwanais UMC et le chinois Fujian Jinhua, dans la foulée, ce dernier s’est aussi retrouvé sous le coup d’un ban américain menaçant la continuité de ses opérations et même son existence.
En fin de compte, on tient peut-être maintenant le fin de mot de cette histoire : le taïwanais United Microelectronics a été jugé coupable et s’est vu infliger une amende de 100 millions de dollars taïwanais (TWD ou NT$, ~3 millions d’euros) pour le vol de brevets liés à des technologies DRAM. Ça ne paraît pas grand-chose, mais il faut savoir que le revenu global total net de l'entreprise fut de 9,5 milliards TWD en 2019 (PDF).
Sur le banc des accusés aux côtés d’UMC, précisément 3 employés de l’entreprise, tous des ex-employés de Micron Memory Taiwan (dont Stephen Chen, ex-président de Micron Memory Taiwan), et qui auraient donc emmenés dans leurs bagages, avant de changer de bateau les fameuses données de Micron, ensuite partagées avec le nouvel employeur, et celui-ci en aurait fait profiter le constructeur de puces chinois Fujian Jinhua Integrated Circuit…
Accusations bien évidemment niées fermement pendant les 3 ans qu’a duré cette affaire, mais finalement la cour taïwanaise du district de Taichung ne l’a pas entendu de cette oreille et a décidé que tous les accusés doivent payer pour leurs erreurs, sans exception. Ainsi, outre l’amende pour UMC, les 3 personnes incriminées ont reçu une peine de prison allant de 4,5 à 6,5 ans, assortie d’une amende entre 4 et 6 millions de dollars taïwanais (120 000 à 180 000 euros).
On serait tout de même curieux de connaître le degré d’influence américaine potentielle dans cette décision, mais peu importe, cet épisode est a priori bouclé, en attendant le prochain ! (source : Bloomberg Law, via Tom's)
Suffit d'y imaginer un drapeau taïwanais (ou pas).
Un poil avant ?P'tit coucou de Polaris 12 en 2020 | Un peu plus tard ...Les GeForce Ampere possiblement en septembre, voilà pourquoi ! |