NVIDIA clotûre définitivement son année fiscale 2019 sur une "mauvaise" note |
————— 16 Février 2019 à 08h45 —— 15095 vues
NVIDIA clotûre définitivement son année fiscale 2019 sur une "mauvaise" note |
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Le ton avait déjà été donné lorsque NVIDIA avait dévoilé ses résultats préliminaires pour le dernier trimestre de 2018 (l'année fiscale 2019 pour NVIDIA) fin janvier, une conclusion qui s'annonçait bien terne par rapport au reste de l'année, qui rappelons-le, fut tout de même assez fantastique pour le constructeur. Les chiffres définitifs sont là, et rien n'a changé, si ce n'est nous pouvons désormais les découvrir un peu plus en détail. Ainsi, NVIDIA n'a encaissé "que" 2,21 milliards de $ en chiffre d'affaires, au lieu des 2,77 milliards de $ prédit lors de l'annonce du trimestre précédent (mais anticipé à la baisse entre-temps), et cela s'est donc traduit en un résultat net de 567 millions de $, soit un peu plus de deux fois moins par rapport aux 1,230 milliard de $ récolté après Q3 FY19 (Q3 2018). En pourcentage, ça représente 54 % en moins entre trimestre, ou encore une chute de 49 % sur un an. Néanmoins, c'est bien loin d'être le drame, en tout et pour tout NVIDIA aura tout de même augmenté son revenu fiscal annuel d'un très solide 21 % !
En regardant le tableau de la répartition des revenus d'un peu plus près, on constate que c'est surtout le marché du gaming qui a tiré son monde vers le bas - et on devinera déjà sans trop de mal pourquoi - en enregistrant une chute de 46 % depuis le dernier trimestre, soit 45 % sur une période de un an; accessoirement, le segment OEM/IP a lui aussi contribué à hauteur d'un ralentissement de 26 % et 36 %, sur les mêmes périodes respectives. Par contre, les marchés restants - la visualisation professionnelle, le datacenter et l'automobile - ont réussi à maintenir comparativement d'assez bons chiffres de croissance annuelle, en dépit d'un léger tassement trimestriel de 4 %, 14 % et 5 %, respectivement.
À qui la faute ? Encore une fois, Jensen Huang tire dans plusieurs directions. D'un côté, une gamme RTX et une nouvelle architecture déclinées pour la première fois de l'histoire du Caméléon presque essentiellement en modèles haut de gamme, et des références plus abordables qui sont malheureusement arrivées bien tardivement. Un lancement de Turing largement étalé qui fut "imposé" à NVIDIA par le surplus notamment de GTX 1060 dans son inventaire et celui de ses partenaires après l'effondrement progressif du minage au cours de l'année dernière. Accessoirement, le manque de titres vidéoludiques exploitants les avancées du Ray Tracing n'ont pas non plus aidé à provoquer l'engouement auprès des joueurs, mais à ce propos Jensen se veut optimiste et voit d'un très bon œil les arrivées de gros titres AAA avec ray tracing comme Battlefield V et Metro Exodus, ou encore les ajouts d'un support de la technologie dans les moteurs de jeux Unreal Engine (voir la Preview 1 4.22) et Unity.
Enfin, Jensen ne considère toujours pas AMD et ses dernières cartes en 7nm comme une compétition crédible en computing haute-performance et en deep-learning, contredisant le dernier commentaire de Lisa Su qui annonçait un regain d’intérêt pour ses Radeon Instinct en 7nm. Selon lui, Turing conserve une supériorité inégalée en efficacité énergétique et de performance, et seuls les CPU représenteraient toujours encore la vraie compétition sur ces marchés. Bref, rien de nouveau, le CEO prêche pour sa paroisse, rien de plus compréhensible. Pour conclure, NVIDIA s'attend à ce que son année fiscale 2020 suive une courbe d’évolution majoritairement plane, voire enregistre une légère baisse du revenu annuel. (Source : Tom's, TPU)
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