Test • GIGABYTE AORUS B550 Pro

 • Protocole de test des mobales

Après cet aspect descriptif, il est temps de passer aux choses sérieuses : que vaut cette petite mobale en situation réelle ? Analyser les performances en utilisation standard ou tester les débits sur les transferts de données n'aura pas d'autre effet que de fournir des graphes bourrés de chiffres trop souvent creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité et la température.

Le but de ce protocole de test est ainsi de mesurer jusqu'où peut aller la carte mère en matière de stabilité, sans se transformer en grille-pain de silicium. Nous avons donc axé notre protocole sur des stress tests, délaissant ainsi les performances pures qui sont déjà amplement détaillées dans les dossiers CPU. Selon le placement en gamme des cartes mères, nous retrouverons différents couples de TDP : 

• Haut de gamme : 125 / 220 W à 1,35 V (Ryzen 9 avec OC)
• Milieu de gamme : 95 / 150 W à 1,25 / 1,30 V (Ryzen 7/9)
• Entrée de gamme : 65 / 125 W à 1,15 / 1,25 V (Ryzen 3/5, basse consommation)

Enfin, pour nos mesures physiques, le comptoir vous présente son oscilloscope numérique Robert - un Picoscope de la série 3000 couplé à une sonde du même fabricant et une pince ampèremétrique pour vous fournir des valeurs plus justes et plus précises. Robert permettra surtout de faire des analyses de comportement et de voir l'évolution des tensions/courants selon les situations ou le temps. Pour les tests de la partie audio, nous retrouvons notre chère Xonar Essence STX qui permettra de mesurer les paramètres physiques (distorsions, diaphonie...) des signaux sonores. Pour ce qui est de l'overclocking, l'opération sera faite à la main afin de conserver à coup sûr les TDP recherchés et ainsi garder une base de comparaison commune.

• BIOS UEFI et suite logicielle

Au niveau de l'interface du BIOS, GIGABYTE reste dans le old school avec un easy mode très épuré et qui ne servira qu'à accéder directement au mode advanced. Ici, l'histoire se répète une nouvelle fois : le fabricant ne fait pas vraiment évoluer son interface en sortie du B550 et reste dans un classique système à lignes, parfois assez mal pensé sur ses fonctionnalités, mais surtout peu ergonomique. Cependant, les cartes utilisant la plateforme AM4 ont l'air de mieux fonctionner que lors de nos tests sous Z490, ce qui est agréable.

Le BIOS est classique, mais il manque clairement d'ergonomie parfois

GIGABYTE n'offre pas beaucoup de possibilités au niveau de l'OC automatique, mais celles-ci permettent tout de même de régler à la fois les paramètres du CPU et ceux des VRM, par exemple pour réduire le Vdropp. Si vous aimez mettre les mains dans le cambouis, la carte propose également plusieurs options avancées, dont certaines seront à régler manuellement - citons la fréquence minimale du CPU - afin d'éviter quelques légers soucis de stabilité. Il faut dire que le PBO d'AMD réduit le besoin d'utiliser un outil propriétaire, celui-ci étant déjà un des meilleurs outils possibles pour booster au mieux votre CPU.

Niveau applicatif, GIGABYTE manque toujours cruellement d'investissement. Le système qui regroupe les applications n'est qu'un launcher utile lors des mises à jour, mais ces dernières ne s'installent pas une fois sur deux, ou sont moins récentes que celles sur le site, sans parler des tentatives fréquentes à vous faire installer Google Chrome ou Norton Antivirus. Inutile de préciser que le schéma se répète sur les applications : stabilité médiocre, synchronisation avec les paramètres du BIOS absente, et des fonctionnalités parfois inutilisables comme le choix de la sonde de température dans Smart Fan. Tout cela est décevant, car, sur le papier, les options proposées sont alléchantes ! Mais, dans la réalité, il n'en est rien : mieux vaut régler les paramètres dans le BIOS et  - surtout - ne rien installer par la suite.

Les applications de GIGABYTE sont toutes séparées et n'ont aucune synchronisation avec le BIOS, ce qui les rend plus encombrantes qu'autre chose.