Test • Intel Core i9-10900K / i7-10700K / i5-10600K / i5-10400F & Z490 / B460 |
————— 20 Mai 2020
Après la présentation des 2 cartes à base de Z490, nous profitons de la mise à jour dédiée au Core i5-10400F, pour décrire brièvement une carte bien plus accessible s'appuyant sur le B460 cette fois. Quelle différence entre ce chipset et la version haut de gamme ? Pour répondre à cette question, jetons d'abord un rapide coup d’œil à son diagramme.
Diagramme Intel B460
Sans surprise c'est très similaire au Z490, mais par souci de segmentation, Intel a procédé à quelques coupes, en particulier au niveau du nombre de lignes PCIe ou ports USB (plus aucun USB 3.2 Gen 2 et réduction du nombre d'USB 3.2 Gen 1) fournis par le chipset. Ensuite, les 16 lignes PCIe 3.0 (du CPU) dédiées à la carte graphique, ne sont plus scindables. Enfin, l'overclocking est très fortement limité, puisqu'il est impossible d'augmenter les coefficients processeurs, y compris avec un modèle K. Il en est de même pour la fréquence mémoire, qui n'acceptera aucune valeur au-delà de celle certifiée pour le CPU. Quid de la carte d'Asus qui utilise ce B460 à présent ?
Comme l'immense majorité des cartes mères (et les 2 autres testées dans ce dossier), elle arbore un PCB noir au format ATX (un peu plus large) ainsi que des radiateurs dans les mêmes nuances. Elle comprend 5 connecteurs d'extension PCIe : 2 au format x16 alimentés respectivement par les 16 lignes du processeur et 4 en provenance du B460. Enfin les 3 ports x1 sont eux aussi câblés depuis le chipset, toutes ces lignes étant à la norme PCIe 3.0.
L'Asus ROG Strix B460-F Gaming
Les incontournables LED sont bien entendu présentes sur ce produit ROG. Elles se répartissent sur cette Strix en 2 zones situées sur le radiateur du chipset et au-dessus du panneau arrière de connexions.
Des LED RGB encore et toujours !
Du côté de l'alimentation, un traditionnel connecteur à 24 broches complété par un connecteur ATX 12V à 8 broches. Sur la photo, on peut également distinguer les slots DDR4, ainsi qu'un connecteur interne de type USB 3.2 Gen 1 (= USB 3.0 ou USB 3.1 Gen1) pour 2 canaux.
Le connecteur d'alimentation à 24 broches
Le constructeur a opté pour un étage d'alimentation à 4+1+1 phases, dont les 4 dédiées au CPU se voient doté de 2 VRM montés en parallèle. Deux radiateurs en aluminium sont destinés à refroidir les composants de puissance, qui ne manqueront pas d'être sollicités même sans overclocking, vu le niveau indiqué pour PL2 de certains CPU (certes probablement pas destinés à être installés sur une carte mère B460).
Les VRM dévolus au CPU
Côté stockage, on trouve les 6 ports SATA 6 Gbps gérés par le B460, qui ne sont pour une fois pas superposés par 2. En complément 2 ports M.2 prennent place entre les slots d'extension PCIe (voir plus bas).
Les connecteurs SATA
Du côté back panel, en sus des 6 ports USB 3.0 animés par le B460, un USB 3.2 Gen 2 utilisant un connecteur Type-C, est câblé depuis la puce ASMedia 3241 qu'Asus a ajoutée vu les restrictions d'Intel sur son chipset. Les boutons clear CMOS et Flash-Back en mode autonome/restauration, pourront rendre de précieux services. Côté réseau, un port Ethernet RJ45 Gigabit animé par la traditionnelle puce Intel I219-V. ASUS a confiée la partie Audio à un Codec Realtek ALC1220, accompagné de condensateurs Nichicon et de deux amplificateurs opérationnels de bonne qualité : un R45801 pour la façade avant et un OPA1688 pour la prise arrière. Notons également la présence d'une sortie audio USB Type C (adaptateur vers jack 3,5 mm fourni en bundle). Finissons avec les 2 ports vidéos (DisplayPort et HDMI) disponible pour l'IGP des CPU qui en sont dotés.
Le panneau arrière de connexions
Petit zoom sur les ports PCIe, ASUS a renforcé par un cerclage métallique, le x16 dédié aux cartes graphiques, potentiellement très lourdes. On retrouve ici les 2 ports M.2 dédié au stockage et disposant de leur propre refroidisseur en aluminium. Un troisième port M.2 est présent sous le second port PCIe x16. Ce dernier est destiné à accueillir des modules très courts (WiFi + BT par exemple).
Les slots d'extension PCIe
Pour finir, jetons un rapide coup d’œil à l'interface graphique de l'UEFI concoctée par le constructeur. Le mode EZ (Easy) rappelle l'essentiel, même si l'on se retrouve très vite limité. Bon point pour les anglophobes, ASUS a traduit son interface en français, même si c'est parfois partiel ou approximatif.
Le mode EZ de l'UEFI d'ASUS
En basculant dans le mode Advanced, on découvre les traditionnels menus du constructeur, très complets et qui permettront d'affiner de (très) nombreux détails de fonctionnement. B460 oblige, les choix sont toutefois bien moindres que sur les modèles Z490 du constructeur.
Le mode Advanced
Profitons du passage dans le bios pour toucher quelques mots d'APE (Asus Performance Enhancement). Derrière cette dénomination commerciale, se cache un accroissement substantiel de la limite de consommation autorisée des processeurs non K, leur permettant de maintenir des fréquences boost plus élevées si le refroidissement suit. Ainsi, la limite de consommation longue durée (PL1) passe de 65 à 210 W avec un TAU doublé à 56 s et 250 W en PL2 pour notre 10400F. Ce dernier n'est pas forcément le plus susceptible de tirer parti d'une telle libération comme nous l'avons vu précédemment, il en ira par contre autrement des 10900/10700/10600 (non K).
APE en pratique : son activation, les limites de consommations étendues et celles par défaut
Lors de nos tests initiaux, nous avions constaté des performances parfois en baisse très notable pour notre Core i5-10400F sur la plateforme B460 par rapport au Z490. Il ne nous a pas fallu longtemps pour découvrir les coupables. En pratique, les latences d'accès à la mémoire (et aux caches d'après AIDA64) étaient très fortement dégradées et la fréquence maximale en berne. Un changement de carte mère a toutefois résolu ce souci de présérie.
Cette Asus ROG Strix B460-F Gaming est à n'en pas douter une carte de bonne facture, toutefois sa tarification laisse pour le moins dubitatif, puisque supérieure aux premiers prix en Z490, permettant de débloquer l'overclocking de la mémoire et des CPU K. APE permet toutefois de compenser ce dernier point en s'assurant que la limite de consommation des CPU non K (davantage destinés à cette carte mère), ne soit jamais limitante. Voilà, c'est terminé pour cette partie, passons au protocole de tests page suivante.
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