Test • ASUS ROG Crosshair VIII Hero Wi-Fi

 • Protocole de test des mobales

Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite mobale en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en utilisation standard ou tester les débits sur les transferts de données est juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres trop souvent creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité et la température.

Pour le protocole de test, le but est de mesurer jusqu'où peut aller la carte mère en termes de stabilité sans se transformer en grille-pain de silicium. On va pour le coup axer notre protocole sur du stress test, nous n'établirons pas de test de performances pures.

Enfin, pour nos mesures physiques, le comptoir vous présente son nouvel oscilloscope numérique Robert - un Picoscope de la série 3000 couplé à une sonde du même fabricant et une pince ampèremétrique pour vous fournir des valeurs plus justes et plus précises. Robert permettra surtout de faire des analyses de comportement et de voir l'évolution des tensions/courants selon les situations ou le temps. Pour les tests de la partie audio, on retrouve notre chère Xonar Essence STX qui nous permettra de mesurer les paramètres physiques (distorsions, diaphonie...). L'overclocking sera fait à la main pour obtenir un TDP de 150W afin de garder une base constante de comparaison.

• BIOS UEFI et suite logicielle

Niveau interface de BIOS ASUS fait dans le simple et efficace avec son ez-mode qui permet de tout visualiser d'un coup et reste pratique même pour les experts pour analyser rapidement un problème ou gérer la ventilation. Nous noterons la possibilité d'activer le mode Tuning simple (manuel) ou Intelligent, qui en fait se charge de tester au fur et à mesure de votre utilisation un OC correct. Cependant nos tests sont trop courts sur la durée pour se permettre un tel outil. Le mode advanced quant à lui permet de retrouver toutes les options d'OC ou de réglages fins de la carte mère de manière plus classique.

Une interface d'accueil qui permet de trouver rapidement ce que l'on veut

Le mode automatique d'ASUS parait intéressant en théorie, nous avons cherché à le tester, mais il faudrait une utilisation quotidienne pour enrichir ce qu'ils appellent une "IA". Le mode normal se contente des valeurs classiques transmises par AMD et de laisser le PBO faire le boulot. Par contre pour profiter entièrement des possibilités de la carte il faut fouiller dans le BIOS car des limites de puissance et de tension traînent par-ci par-là. Dommage pour une carte qui vante sa puissance de finir avec une bride, surtout que ce ne sont pas forcément des débutants qui investiront  autant dans ce modèle, mais des hardcores overclockers.

Niveau applicatif, le maître du software commence à s'essouffler, il semblerait. Autrefois innovante et intéressante, l'AI Suite III montre des faiblesses sur cette génération avec une très mauvaise prise en charge des fonctionnalités d’AMD en matière d'OC et de gestion du chipset X570. Nous n'avons pas de sonde de température disponible pour celui-ci - à savoir, elle n'est pas identifiée - et pas de gestion de la ventilation même sur des profils fixes. Il faudra espérer que des mises à jour de BIOS corrigent le tir, en attendant nous vous conseillons plus l'utilisation des paramètres du BIOS ou du Ryzen Master, la grande époque de ce côté-là chez ASUS étant finie.

L'application Dragon Center dispose d'une belle interface, mais elle reste poussive et instable