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Genoa est là : les chiplets enfoncent le clou sur les CPU pros AMD !

Après un premier jet de Zen 4 côté grand public, qui, s’il est loin d’être mauvais, suit la tendance générale d’augmentation de la consommation avec les performances, voilà que les rouges continuent le déploiement de leur architecture, cette fois-ci en biglouchant du côté des professionnels. Cette nouvelle génération, c’est Genoa, un nom que la firme n’a pas hésité à lancer à tort et à travers ; mais qu’en est-il dans les faits ?

 

amd genoa slide

 

En interne, les rouges conservent leur base technique habituelle inaugurée avec Zen 2 : un die d’I/O (de finesse non communiquée), exclusif à cette gamme « pro », se charge de contrôler les quelques 12 chiplets en 5 nm repris du design grand public. Ainsi, nul besoin de coûteuses variantes pour serveurs de la partie chargée du calcul : cela a le triple avantage d’éviter le développement de puces dérivées, de pouvoir réorganiser à la volée la production au niveau du packaging, et de pouvoir décliner les processeurs sous une multitude de configurations montantes (dans le cas de Genoa) jusque 96 cœurs : la sacro-sainte scalabilité.

 

amd genoa die slide

 

Si, sur le segment grand public, l’efficacité énergétique est souvent sacrifiée sur l’autel des performances afin de battre le concurrent sur les benchmarks presse, là n’est pas le champ de bataille pour les pros, où un centre de calcul se doit d’être dimensionné selon une consommation maximale des racks. Comprenez qu’il n’est pas possible/inutile de tirer le TDP vers le haut si le ratio performance/watt se dégrade, c’est ainsi que nous retrouvons des arguments de vente à base de réduction de l’encombrement pour les mêmes performances par rapport à la concurrence, et que le top moumoute possède 6 fois le nombre de cœurs du 7900X pour seulement environ 3 fois son TDP.

 

Au niveau des modèles, pas moins de 18 références sont au rendez-vous, en fonction du nombre de cœurs actifs. Si cette segmentation peut paraître absurdement inutile, la gamme couvre tout de même une étendue de cœurs phalliques physiques/logiques allant de 16/32 à 96/192 : il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses !

 

AMD quoi ?Le truc qui fait Boum boum (Poowww) et qui threadFréquence maxi monocoreFréquence maxi multicoreFréquence de baseCache L3TDP
EPYC 9654P 96 / 192 3,7 GHz 3,55 GHz 2,4 GHz 384 Mio


360 W
EPYC 9654
EPYC 9634 84 / 168 3,1 GHz 2,25 GHz 290 W
EPYC 9554P 64 / 128 3,75 GHz 3,75 GHz 3,1 GHz 256 Mio







360 W
EPYC 9554
EPYC 9534 3,55 GHz 3,55 GHz 2,45 GHz 280 W
EPYC 9474F 48 / 96 4,1 GHz 3,95 GHz 3,6 GHz 360 W
EPYC 9454P 3,8 GHz 3,65 GHz 2,75 GHz 290 W
EPYC 9454
EPYC 9374P 32 / 64 4,3 GHz 4,1 GHz 3,85 GHz 320 W
EPYC 9354P 3,6 GHz 3,75 GHz 3,25 GHz 280 W
EPYC 9354
EPYC 9334 3,9 GHz 3,85 GHz 2,7 GHz 128 Mio 210 W
EPYC 9274F 24 / 48 4,3 GHz 4,1 GHz 4,05 GHz 256 Mio 320 W
EPYC 9254 4,15 GHz 3,9 GHz 2,9 GHz 128 Mio 200 W
EPYC 9224 3,7 GHz 3,65 GHz 2,5 GHz 64 Mio
EPYC 9174F 16 / 32 4,4 GHz 4,15 GHz 4,1 GHz 256 Mio 320 W
EPYC 9124 3,7 GHz 3,6 GHz 3,0 GHz 64 Mio 200 W

 

Si vous vous posiez la question sur le cabanis de la signification des suffixes, AMD vous apporte la réponse : les moutures « F » sont celles hautes performances (rien à voir avec les bleus ou le F dénote une absence d’iGPU sur le segment grand public) ; et les P sont limités aux monosockets histoire d’alléger les coûts. Quant à la nomenclature générale, le « 9" inaugural n’est là que pour faire joli, et c’est au « 4" final que succombe la tâche d’informer de la génération. Pour ce qui est de la clarté, nous avons vu mieux…

 

Au niveau de la connectique, le nouveau die d’I/O gère désormais un maximum de 160 lignes PCIe 5.0, le CXL 1.1 ainsi que le CXL 2,0 pour le périphérique mémoires. Rajouter la bagatelle de 12 canaux DDR5 @ 4800 MTr/s, soit de quoi y caser 768 Gio à raison de 2 barrettes de 32 Gio par canal : impressionnant par rapport à nos standards grand public.

 

 

Si jamais vous êtes intéressé pour observer plus en détail les performances, le bousin a été testé par deux de nos confrères. Globalement, il n’y a pas photo, 96 cœurs sur un socket, voilà une avancée technologique contre laquelle les bleus ne peuvent tout simplement pas combattre avec les Xeon actuels… même en bisocket. Bref, vivement que Sapphire Rapids (ou Emerauld Rapids) sorte de sa tanière, car la concurrence est rude !

 

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