Test • AMD A8-3850 & A6-3650 |
————— 14 Septembre 2011
Test • AMD A8-3850 & A6-3650 |
————— 14 Septembre 2011
Nous voici au bout de ce dossier, alors que valent-ils ces APU dont AMD nous rebat les oreilles depuis des années ? Basés sur l'architecture K10.5 des Phenom II / Athlon II qui commence sérieusement à accuser le poids des ans, les diverses optimisations et ajouts portent leurs fruits avec une efficacité CPU accrue à fréquence équivalente par rapport aux Athlon II X4, cela ne dépasse toutefois pas plus une dizaine de pourcents en moyenne. La gravure 32 nm ne tient pas vraiment ses promesses en termes de consommation puisque ces APU font plutôt figure de mauvais élèves que de bons à ce niveau.
Toutefois ce procédé de fabrication est encore jeune et l'importante tension de fonctionnement du CPU réclamée pour une telle gravure tend à faire penser qu'elle n'est pas totalement maîtrisée ce qui contraint AMD à opter pour des valeurs élevées afin de fiabiliser un grand nombre d'APU fonctionnels. Il est donc légitime de penser qu'à maturité, ce procédé de gravure améliore l'éfficacité energétique des processeurs l'utilisant. En attendant, il faudra faire avec, et pourquoi pas undervolter manuellement son processeur afin de trouver le seuil minimal de stabilité nécessaire pour ce dernier. Conséquence également de ce procédé de fabrication en phase de mûrissement, les fréquences de base sont relativement faibles ce qui couplé à une architecture en fin de vie conduit à ce constat peu flatteur en termes de performances CPU. Un turbo boost finement géré aurait grandement amélioré les choses au moins d'un point de vue ludique, les jeux réclamant généralement peu de parallèlisme, un surcroit de fréquence lorsqu'un ou deux coeurs sont sollicités eut été bénéfique. AMD n'a pas voulu ou pu le faire sur les versions les plus performantes des APU, c'est bien dommage.
Mais le projet fusion ne consiste pas en un simple CPU et la partie GPU intégrée apporte un niveau de performance jusqu'à alors inconnu pour de l'intégré, allant jusqu'à plus que doubler ce que propose Sandy Bridge qui avait coupé l'herbe sous le pied d'AMD avec une puce unifiée. Toutefois, on aurait souhaité encore davantage car les performances sont parfois encore justes pour permettre de jouer confortablement avec les résolutions des moniteurs ou TV d'aujourd'hui, mais nul doute que la direction est bonne et qu'un nouveau gain de cette ampleur devrait faire très mal aux cartes graphiques d'entrée de gamme qui n'auront plus aucun intérêt.
Côté tarifications et comme souvent chez AMD, la firme tape juste en adaptant le positionnement tarifaire aux performances développées. Les APU ne font pas exception et l'A8-3850 se retrouve placé entre les Core i3-2100 et 2120 avec certes, un déficit en termes de performances CPU dans les applications peu parallélisées, mais ce dernier disparait voir s'inverse lorsque le nombre de tâches à accomplir augmente et bien sûr un très net avantage en termes d'IGP intégré. Attention toutefois, le lancement (entre autres) du Core i3-2130 pourrait conduire à faire baisser les tarifs des 2100/2120...
L'A6-3650 est de son côté proposé une vingtaine d'euros moins cher que son grand frère, il faudra souvent oublier le 1080P avec le GPU de ce dernier ou faire des compromis plus importants dans les options graphiques. Son placement est de plus délicat en termes de CPU puisqu'il est réellement en retrait face à un Core i3-2100, même si sa partie IGP demeure largement supérieure.
Notons également qu'en termes de fonctionnalités vidéo, les APU profitent d'UVD 3 pour la prise en charge hardware des codecs gourmands même si la concurrence n'a pas de problème particulier au niveau de leur décodage. La gestion multi-écrans est toutefois supérieure sur les APU avec jusqu'à 6 écrans (2 actifs simultanément), les cartes mère en intégrant généralement 4 (VGA/DVI/HDMI/Display Port).
Pour finir un mot sur les plateformes accompagnant ces APU, traitons rapidement de l'A55 qui a l'intérêt de proposer un prix plancher mais en oubliant l'USB 3.0 et le SATA 6 Gb/s que gère nâtivement l'A75. Autant dire que le changement de socket passe généralement beaucoup mieux lorsqu'il y a une vrai plus-value à la clef comme c'est le cas avec ce dernier. Un A85FX serait dans les cartons et tend à faire penser que le FM1 aurait une durée de vie supérieure à celle escomptée au départ ce qui constituait un réel frein à l'adoption d'une telle plateforme. Il est vrai que les utilisateurs de CPU AMD sont sensibles à la rétrocompatibilité/continuité des sockets/processeurs chose de plus en plus rare chez la concurrence...
Bref voici résumé en quelques lignes Llano, une idée visionnaire née il y a 5 ans mais qui handicapée par les retards, perd un peu de sa superbe. Si la partie GPU est sans commune mesure avec celle des Sandy Bridge, on n'en attendait pas moins d'un des 2 géants de la 3D, le niveau atteint est à peine suffisant pour jouer correctement avec les résolutions modernes. La partie CPU, malgré la dépoussiérage du contrôleur mémoire et le doublement du cache L2, ne soutient absolument pas la comparaison avec les Quad Core dernière génération d'Intel, faute à une architecture poussive et en fin de vie. Heureusement comme à son accoutumée, AMD a défini un tarif en adéquation avec les prestations offertes (grosso modo un Dual Core + HT Sandy Bridge) ce qui permettra aux APU de trouver leur public. En conséquence, nous attribuons l'argent à ces derniers qui font l'effet d'un "work in progress" puisque nous espérons très vite une nouvelle version utilisant une architecture CPU plus moderne et performante, couplée à un GPU dopé aux hormones afin d'en faire un réel "Must Have" dans ce segment et achever définitivement les cartes 3D d'entrée de gamme dont l'intérêt a toujours été plus que discutable. Qui a dit Trinity ?
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel.
|
Un poil avant ?Bon plan: quelques offres sympathiques chez Cdiscount | Un peu plus tard ...Qui pour se faire un 'tit foot sur Fifa 12 ? |