Marvell côté CPU : toujours plus d'ARM pour les serveurs |
————— 12 Novembre 2019 à 08h41 —— 6995 vues
Marvell côté CPU : toujours plus d'ARM pour les serveurs |
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Si l’on connait Marvell pour ses cartes réseau pros et ses contrôleurs de SSD, la firme américaine n’est pas à ses débuts en matière de circuits électroniques miniaturisés sur silicium. En effet, depuis le rachat de Cavium en 2018, l’entreprise a également un portfolio de CPU ARM, dont une petite partie cible l’informatique haute performance.
Finalement, le ThunderX2 a eu du mal à trouver sa cible, à cause d’un adversaire de taille revenu d’entre les morts : AMD. Hé oui, ces CPU ARM se battaient sur le terrain du ratio performance/prix, ce qui était tout à fait cohérent face à un géant bleu tarifant de manière délirante son segment pro multicore. Or EPYC a jeté un bon coup de pied dans la fourmilière, et a considérablement remonté le niveau du domaine. Par conséquent, les objectifs ont dû être réajustés, et le bouzin initialement vendu pour du calcul haute performance généraliste passe désormais sur des cibles bien plus spécifiques, notamment le développement et l’émulation native d’applications Android.
Pourtant, les plans de la firme ne manquent pas d’ambition : au ThunderX2 succédera un ThunderX3 en fin d’année ou début d’année prochaine, qui devrait doubler les performances. Mais ce n’est pas tout, car un ThunderX4 est aussi prévu aux alentours de 2022, qui, lui aussi, doublera ses performances par rapport à la version précédente. Fou ? Pas tant que ça : les cœurs actuels sont des Out-of-Order, certes, mais très génériques, ce qui permet d’implémenter de nombreuses nouvelles optimisations. Par exemple, la vectorisation ferait un bond en avant au moyen de 4 unités NEON 128 bits dès la génération prochaine, contre 2 actuellement. De quoi concurrencer les géants du marché ? L’avenir nous le dira ! (Source : WikiChip)