Engloutissage de Covage par SFR : Bruxelles met le hola

L'affaire de l'acquisition de Covage par SFR - Altice Europe - dure depuis un an maintenant, mais saviez-vous que le mariage n'est toujours pas consommé ? En effet, la transaction pour un milliard d'euros tout frais aurait dû avoir lieu durant la première moitié de l'année 2020, toutefois SFR n'a jamais parlé de la suite des opérations. La raison pourrait être plus compliquée qu'un simple retard lié à la Covid-19, car la force rouge des télécoms françaises est dans le collimateur de l'Europe depuis quelques mois, en évitant de le dire ouvertement bien entendu. 

Parce qu'à Bruxelles, la transaction est considérée comme un poil inquiétante vis-à-vis de la concurrence sur le marché de la fibre. Évidemment, les instances européennes voient d'un très mauvais œil qu'un installateur indépendant, qui travaille sur de nombreux RIP, finit entre les mains d'un opérateur-installeur, qui aurait la main mise sur l'ensemble de la chaine FttH dans des zones défavorisées. Certes, le cas n'est pas forcément unique, toutefois Covage cumule beaucoup de lignes fibre, environ 16 % sur les RIP, et SFR dispose déjà de 18 % de lignes. Cela donnerait une position dominante aux yeux de l'UE sur le déploiement et la commercialisation de la FttH dans les zones rurales.

Critiquée à l'époque, la transaction n'a donc pas réussi à passer inaperçue aux autorités compétentes, qui ont donc ouvert une enquête à ce sujet cette année. L'objectif est de vérifier que SFR n'exploitera pas ce potentiel avantage sur le déploiement et la commercialisation des offres FttH, en bloquant l'accès aux concurrents nationaux par exemple. La décision de Bruxelles devrait tomber le 13 novembre, il ne reste donc plus qu'à patienter pour savoir la suite du feuilleton. (source : Degrouptest)

Mais nan Didier, le but ce n'est pas de la mettre là, la fibre !