Test • MSI MAG Z890 Tomahawk Wifi

Ce qu'il faut, où il faut

Passons sur l'acronyme MAG qui ne veut pas dire grand-chose, au sens propre comme au figuré. En revanche, la gamme Tomahawk, c'est du connu : du milieu de gamme pas trop cher avec tout ce qu'il faut là où il faut. C'est en tout cas la promesse faite par MSI.

Un rapide coup d'œil au panneau arrière donne vite le ton : 2 Thunderbolt 4, pas un seul USB à moins de 5 Gbps et du réseau 5 GbE ! Alors que de nombreuses cartes testées ces derniers mois se contentent de 2,5 GbE, MSI va plus loin sur ce modèle, et c'est une très bonne chose. Signe de l'époque, on ne retrouve plus que 2 connecteurs jack 3,5mm, juste de quoi brancher un micro-casque analogique, et une sortie optique. Un peu dommage dans l'absolu, mais on comprend le choix, surtout si c'est pour faire de la place au reste de la connectique qui est pléthorique.

Le reste est assez classique, avec du Wifi 7, du Bluetooth 5.4, du HDMI 2.1 et 2 — microscopiques — boutons pour remettre le BIOS à zéro et initier la procédure de flashage hors tension.

Le layout de la carte est également bien pensé. D'abord parce qu'on profite de 3 slots PCI-E, chose de plus en plus rare de nos jours. Alors oui, un seul d'entre eux est relié au processeur, c'est dommage. Mais d'un autre côté on imagine mal une carte mère milieu de gamme accueillir un SSD PCI-E plein format en plus d'un GPU. Par contre, c'est très utile pour ajouter une carte son dédiée ou de petites cartes filles. Il n'y a "que" 3 slots d'écart entre le PCI-E principal et le second, de sorte que ce dernier sera obstrué si l'on utilise les gros GPU 3,5 et 4 slots. Mais il reste justement le tout dernier. Celui-ci est placé tout en bas de PCB, et en installant une carte dedans, on risque de bloquer l'accès au 12V PCI-E 8 pins additionnel. Les connecteurs CPU 12V sont déportés au-dessus des slots mémoire, et on retrouve des connecteurs PWM pour ventilateurs un peu partout, notamment en haut à gauche ou sous le socket, toujours à gauche, pour alimenter par exemple des ventilateurs en extraction.

Cachez les yeux des enfants, la Tomahawk se fout à pwal !

Pour ce qui est du stockage, on dispose de 4 slots M.2, le premier étant relié en PCI-E 5.0 4X au CPU. Les autres sont reliés au chipset, mais ça devrait amplement suffire. Pour ce qui est du SATA, on retrouve 4 ports, soit le minimum syndical supporté par le chipset. Enfin, le header pour le port USB Type C en façade du boitier fournit jusqu'à 27 W de puissance et 20 Gbps.

Pas de LEDs sur cette carte mère, et c'est tant mieux. MSI fait dans la sobriété, tant au niveau du look que du prix. Pour compenser, vous aurez le droit à 3 headers ARGB, un autre RGB tout simple, et un cinquième dont on vous reparle un peu plus bas. Donc il y a amplement de quoi transformer votre PC en sapin de Noël si tel est votre souhait. 

La patte MSI

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un fleuron, MSI dote sa Tomahawk d'un bon nombre de fonctionnalités spécifiques plutôt appréciables. Comme les dissipateurs pour SSD qui se retirent sans outils. Si l'on retrouve souvent ce genre de fixation pour le slot principal, ici c'est également le cas pour les 2 slots en bas de carte. Il y a un troisième heatsink qui nécessite pour sa part de sortir le tournevis. Mais étant donné qu'il est situé sous le slot PCI-E principal, il y a fort à parier que vous devrez de toute façon mettre la main sur un tournevis pour y accéder alors le mal est moindre. Notez par ailleurs que le slot sous ce cache accepte les SSD au format 22110, soit 110 mm de long au lieu des 80 mm standard. 

Le slot PCI-E principal intègre aussi un verrou plutôt malin : il reste en position ouverte ou fermée sans qu'il soit besoin de maintenir une pression dessus. On peut ainsi le déverrouiller et utiliser les 2 mains pour sortir un GPU qui vaut parfois plus que tout le reste du PC combiné.

MSI a également ajouté une base de diagnostic de boot à sa carte, avec non seulement des LED de debug, mais surtout un afficheur POST. Ça n'a rien de nouveau, mais ce n'est pas souvent présent sur les cartes milieu de gamme. 

Enfin, MSI propose quelques connecteurs maison. Comme le header pour ajouter une carte fille Thunderbolt 5 propriétaire. Seul bémol : impossible de trouver cette carte. Sachez toutefois qu'il faut généralement compter entre 60 et 100 € pour ce genre de gadget, mais c'est toujours agréable de savoir qu'il existe — a priori — une solution si d'aventure vous ne pouviez pas vivre sans TB5 !

La marque au dragon propose aussi un connecteur hybride mêlant ARGB, ventilateur et USB. Le bien nommé — ou pas — EZ Conn-Header V2 permet notamment de brancher les MSI MPG EZ120 ARGB, des ventilateurs qui, non contents de couter la peau des rouleaux (minimum 45 € pièce, 110 € le pack triple), permettent donc de brancher tous les ventilateurs au PC via un unique câble. Oui parce qu'en plus, il est possible de les chainer, encore heureux vu le prix. Bref, cette carte n'a rien d'une entrée de gamme. 

Un BIOS tout beau tout neuf !

Avec cette nouvelle génération de cartes mères, MSI passe au Click BIOS X. Ce qui prouve que la marque ne sait pas compter, puisque nous avions eu droit aux Click BIOS, Click BIOS II,... jusqu'au Click BIOS 5 de la Z790 Project Zero.

Blague à part, cette nouvelle interface est assez plaisante, et encore, on n'a pas pu vous montrer certaines de ses fonctionnalités les plus réussies puisque MSI ne permet pas de prendre un screenshot de toutes les pages. On retrouve donc une page d'accueil simple qui donne un meilleur aperçu des statistiques vitales du PC, une partie personnalisable avec ses réglages préférés. En haut et en bas, des icônes permettent une vision claire de la priorité de boot ainsi que le passage d'un profil de consommation à un autre, ou le passage d'un profil de réglage à l'autre avec une mise en avant de tous les changements. La gestion des ventilateurs est elle aussi très réussie. La partie avancée est plus proche de l'ancienne version, mais il n'y avait honnêtement pas grand-chose à améliorer. En revanche, on regrette que la mise à jour du BIOS requière toujours de redémarrer le PC avant de pouvoir sélectionner un fichier pour la mise à jour.