Les Neoverse V1 de chez Arm, ça vaut quoi ? |
————— 28 Mai 2022 à 12h01 —— 9984 vues
Les Neoverse V1 de chez Arm, ça vaut quoi ? |
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En novembre dernier, le saint-macloud d’Amazon, AWS, lançait sa nouvelle génération de processeurs sous architecture Arm : Graviton3. Disponible uniquement sur le cluster de calcul C7g de la firme moyennant deniers sonnants et trébuchants, le bousin a le double avantage d’être équipé de DDR5 et de tourner sous une des dernières microarchitectures britanniques Neoverse V1, certes toujours en Armv8 mais dotée d’unités vectorielles SVE supportant notamment le bfloat16. Officiellement, la boite de l’oncle Besos se targue d’un gain de performances de 25 % en « calcul » et un débit doublé en manipulation de nombres flottants ainsi qu’en chiffrement. Néanmoins, cela ne concerne que les tailles de pipelines et des différents bus présents sur la puce : comprendre que cette performance crête est souvent difficile à atteindre en pratique.
Du coup, le confrère Phoronix s’est attelé à la tâche de vérifier tout cela en confrontant le C7g au C6g de génération précédente sur une compilation de benchmarks divers et variés allant des classiques NAS Parallel Benchmark testant essentiellement du calcul scientifique aux tests de vitesse PHP, en passant par la compression Zstd/BZIP ainsi que la suite Stress-NG. Force est de constater que le résultat et sans appel :
Aucune des tâches testées n’est en faveur de la génération précédente, les gains commençant à 6,5 % (Futex, un mécanisme de synchronisation des programmes multithreadés) pour culminer à 169,2 % sur un des NAS (IS.D). En moyenne, Graviton3 est ainsi quasiment 30 % plus rapide que son aîné, sachant que le tarif affiché actuellement pour l’instance est de 0,544 $ pour 16 cœurs sur C6g contre 0,58 $ pour le nouveau venu : compétitif, le brave !