Cooper Lake est là, un refresh de la gamme professionnels chez les bleus ! |
————— 19 Juin 2020 à 12h08 —— 12800 vues
Cooper Lake est là, un refresh de la gamme professionnels chez les bleus ! |
————— 19 Juin 2020 à 12h08 —— 12800 vues
Après un surprenant Cascade Lake Refresh officialisé par le fondeur de Santa Clara en février, voilà que les bleus sortent Cooper Lake, la dernière itération de Skylake pour la Scalable Platform. Effectivement, c’est aussi ce que nous déclarions un peu trop vite la dernière fois... et il faut avouer que cette troisième génération n’a vraiment rien pour se différencier de la précédente. Pour la repérer, il faudra faire attention au second chiffre de la numérotation, à savoir Xeon Platinium 8300, Xeon Gold 6300 et Xeon Gold (toujours) 5300.
Remplacez le "2" par un "3", ce sera tout...
En effet, la seule différence avec les précédents CPU est le support du bfloat16, un format d’encodage de nombres plus adapté au machine learning que les flottants et les entiers usuels. Sinon, tout reste identique : même 28 cœurs maximum sur un unique die en 14 nm, même support de la DDR4 avec 256 Go maximum par socket et une fréquence en hausse de 3200 MHz maximum, mais seulement pour une barrette par canal ; sans quoi il faudra se satisfaire de 2933 MHz de la génération précédente. Rajouter le support des modules Optane (qui, là aussi, ne change pas) permettant d’ajouter de la RAM, certes plus lente, mais en bien plus grande capacité grâce à la 3DXPoint.
À un an de retard près, rien n’a changé depuis août 2018
Pour être totalement honnête avec Intel, ce n’est pas tout à fait tout : trois processeurs, les Xeon Gold 6328HL, 6328H et 5320H bénéficient de deux améliorations de la gestion de leur fréquence : l’Intel Speed Select Technology — Core Power (SST-CP) et l’Intel Speed Select Technology — Turbo Frequency (SST-TF), le premier consistant à améliorer la cadence de base sur certains cœurs, tout en baissant la fréquence de base sur les autres, le tout sans diminuer la fréquence turbo maximum. Un bon sac de nœuds, qui n’a pas de quoi nous rassurer quant à la pertinence de ces nouveaux venus ! La seconde technologie n’est pas vraiment mieux lotie, puis qu’il s’agit d’agir sur la fréquence turbo de la même manière, sans toucher cette fois-ci à la fréquence de base. Chouette...
Enfin, ce refresh s’accompagne, comme à l’accoutumée, d’un speed bump, c’est-à-dire d’une légère augmentation générale des cadences, le top étant atteint avec les 250 W du Xeon Platinium 8380H(L), qui tient 2,9 GHz de base et 4,3 GHz en boost. Ne cherchez pas de slide récapitulative, Intel a dû se rendre compte de l’impossibilité d’organiser correctement sa gamme, et ne nous en a point pourvu. Pourtant, avec seulement 11 modèles, la diversité n’était pas aussi fournie que ce à quoi la firme nous avait précédemment habitués, à notre plus grand plaisir !
Certes, les retards du 10 nm couplés à la complexité de réaliser un design prévu pour les serveurs n’ont pas de quoi pousser les bleus à innover sur leur nœud de gravure proche de l’obsolescence, mais nous aurions tout de même espéré une évolution un peu plus tangible, tant l’intérêt du bfloat16 est limité par rapport à la diversité des usages d’un centre de calcul. Les bleus à la dérive côté pro ? Une chose impensable il y a encore quelques années...
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