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Ordinateurs quantiques : les premiers qbits "chauds" sont fonctionnels

Alors que la pandémie de COVI19 fait rage, nous pourrions penser que certaines recherches sont au point mort. Ce doit être le cas, mais cela n’empêche pas de finir les papiers commencés avant la crise, comme le sujet du jour. Menés simultanément par deux équipes de chercheurs — l’une provenant d’Australie, l’autre des Pays-Bas — les travaux ont été publiés séparément dans la prestigieuse revue scientifique Nature.

 

Cette fois-ci, il est question de qbits de silicium, un matériau bien connu des électroniciens puisqu’il compose, à l’heure actuelle, vos CPU et GPU chéris. Plus précisément, ce sont les spins, une caractéristique quantique du matériau, qui sont utilisés pour porter l’information, le dernier matériau à la mode dans la série des qbits implémentés sur suprerconducteurs.

 

Ici, la présentation des résultats de l’université australienne

 

Cependant, ce n’est pas le matériau qui fait tout l’intérêt du système ni le nombre de qbits embarqués — pourtant le fer-de-lance habituel des communications plus ou moins pompeuses à ce sujet —, mais un facteur tout aussi important pour une implémentation dans la vie de tous les jours : la température d’opération. Et, à ce petit jeu, les recherches ont été porteuses : avec un gain d’un facteur 15, les progrès sont nets (et nous parlons bien de température en Kelvin ici, la comparaison multiplicative est donc cohérente !)... ce qui ne rend pas pour autant la quantique à la portée du premier venu, puisqu’il faut toujours 1,5 K pour faire fonctionner le bousin, soit -271,65 °C, au lieu de -273 °C. Cela suffit toutefois pour intégrer des circuits classiques à côté de leurs homologues quantiques : plutôt pratique ! Néanmoins, augmenter la température a eu un autre effet secondaire : les temps de cohérence, c’est-à-dire la durée durant laquelle le qbit reste utilisable avant de perdre définitivement sa valeur, a chuté, passant de quelques centaines de millisecondes dans les implémentations précédentes à une poignée seulement pour les qbits de silicium.

 

Ces projets restent tout de même un grand progrès pour la science, mais pas encore pour l’industrie. Il faudra en effet un sacré nombre d’avancées similaires avant d’espérer voir ces méthodes de calcul débarquer autrement qu’en vitrine technologique. Patience, patience... peut-être dans les décennies à venir ? (Source : IEEE Spectrum)

Un poil avant ?

Nous avons essayé • HyperX Cloud Flight S

Un peu plus tard ...

Une RTX 2080 Ti plus véloce chez MSI, un poil superisée ?

Les 7 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Un ragoteur de transit en Bourgogne-Franche-Comté, le Samedi 18 Avril 2020 à 21h20  
par Arkane le Samedi 18 Avril 2020 à 11h21
Merci pour l'explication !
c'est un plaisir
par chambolle, le Samedi 18 Avril 2020 à 19h28  
de toute facon, pour l'instant, les ordis quantiques ne resolvent aucun probleme réel. encore un coup des physiciens pour demander des milliards. Un peu comme les matheux avec l'IA mathematique
par Arkane, le Samedi 18 Avril 2020 à 11h21  
par Un ragoteur qui aime les BX en Bourgogne-Franche-Comté le Samedi 18 Avril 2020 à 11h16
15 fois plus chaud c'est énorme comme différence.

Ce sont les derniers dixième de degrés qui sont de loin les plus difficile à atteindre .

[...]
Merci pour l'explication !
par Un ragoteur qui aime les BX en Bourgogne-Franche-Comté, le Samedi 18 Avril 2020 à 11h16  
par Arkane le Vendredi 17 Avril 2020 à 19h01
15 fois plus chaud !!! On passe de -272° à -271,65° ! Amazing !

À vrai dire, je n'ai aucune idée de la prouesse que ça représente, mais laissez rire le béotien que je suis.
15 fois plus chaud c'est énorme comme différence.

Ce sont les derniers dixième de degrés qui sont de loin les plus difficile à atteindre .

C'est un peu comme si on disait qu'un proc gravé en 45 nm au lieu de 3 nm , ca ne change pas grand chose , les deux sont ultra petit de toute façon. Effectivement à l'échelle des yeux humains , il y en a un qui ultra petit et un autre qui est ultra ultra petit . Mais quand on connait un peu le système de grave , passer de 45 nm à 3 nm c'est un progrès monumental . Et bien sur les derniers nm à gagner sont les plus difficiles.

Si on peut utiliser de l'hydrogène liquide , effectivement c'est encore compliqué pour l'individu lambda , mais pour le scientifique c'est incroyablement plus simple qu'utiliser des lasers ou des champs de gravitation pour limiter le déplacement des électrons ( et limiter la chaleur pour se rapprocher de quelques centième de degrés du zéro absolu) .
par Nicolas D., le Samedi 18 Avril 2020 à 08h10  
par Arkane le Vendredi 17 Avril 2020 à 19h01
15 fois plus chaud !!! On passe de -272° à -271,65° ! Amazing !

À vrai dire, je n'ai aucune idée de la prouesse que ça représente, mais laissez rire le béotien que je suis.
Ils expliquent dans la vidéo que cela permet d'avoir un système de refroidissement bien plus petit, avec un ticket d'entrée à 1000 $ plutôt que 1 000 000 $, mais je pense qu'ils forcent un peu le trait
par Un ragoteur goguenard en Île-de-France, le Vendredi 17 Avril 2020 à 21h41  
A ce rythme (un très maigre +0.35°K et non pas "15 fois" qui sonne comme du sensationnalisme de tabloïd) on est pas près de voir des CPU à Qubits fonctionner dans de "l'embraqué" pour reprendre la coquille (aux saveurs iodées, ce qui est de bon aloi, pour une coquille ) de l'article... Même avec de l'azote liquide (77.36K ou ?'195,79°C) !
par Arkane, le Vendredi 17 Avril 2020 à 19h01  
15 fois plus chaud !!! On passe de -272° à -271,65° ! Amazing !

À vrai dire, je n'ai aucune idée de la prouesse que ça représente, mais laissez rire le béotien que je suis.