Un Cortex M55 chez ARM pour de la très basse consommation |
————— 12 Février 2020 à 13h32 —— 13865 vues
Un Cortex M55 chez ARM pour de la très basse consommation |
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Si les CPU ARM sont bien connus de par leur intégration dans des téléphones mobiles et tablettes (et framboise !), il s’agit alors du haut du panier de la firme. En effet, un autre secteur colonisé par l’entreprise anglo-saxonne est celui des microcontrôleurs, reconnaissables par le nom : Cortex 91 les pyramides M quelquechose, présents par exemple pour gérer les profils RGB dans certains trukatouches ou trukacliquer.
Aujourd’hui, c’est du Cortex-M55 dont il est question, qui n’a rien à voir avec la souris de chez Corsair testée précédemment. ARM garde l’équation habituelle, un CPU RISC 32-bit enrichi cette fois-ci avec la possibilité de programmer ses propres instructions, rajoutant ainsi un peu de logique à l’étage de décodage. Citons également la première implémentation d’Helium, le petit nom des extensions vectorielles sur ARMv8.1-M supportant des opérations entières sur 128 bits à destination d’application de machine learning (toujours !) ou de traitement du signal, censé apporter une accélération du traitement d’un facteur 15 pour cette première application, et 5 pour la seconde.
En parallèle est lancé l’Ethos-U55, un accélérateur de machine learning rejoignant les trois autres de sa série, capable de s’accoupler avec un Cortex-M55, M33, M7 ou M4 si le besoin s’en ressent. Niveau performances, il ne faut pas s’attendre à concurrencer un GPU, néanmoins l’unité de multiplication-accumulation demeure configurable pour utiliser 32, 64, 128 ou 256 unités selon le niveau de performance requis par l’application cible. Par rapport aux versions Ethos-N, cet U55 perd sa SRAM dédiée — seul le minimum vital reste pour stocker les résultats et les opérandes — et voit une partie de sa puissance de calcul reportée sur le microcontrôleur maître. Au niveau de l’implémentation, ARM conseille un nœud mature tel le 55 nm ou 40 nm, ce qui permettrait d’atteindre 100 à 400 MHz (soit 51 à 205 GOPS de calcul brut int8), chiffre qui pourrait grimper jusqu’au GHz en 7 nm voire 5 nm, ou la puissance brute sauterait à 0,5 TOPS.
Dans les applications phares, ARM vise les assistants vocaux, ou l’alliance Cortex-M55/Ethos-U55 offrirait des performances 50x supérieures à un Cortex-M7 pour une efficacité énergétique multipliée par 25. Difficile de faire la part des choses entre marketing exagéré et réels gains, mais au vu du foisonnement de bidules réagissant à la voix, nous n’avons aucun doute quant à sa prolifération. (Source : WikiChip)