Une puce de contrôle des circuits quantiques chez Intel |
————— 11 Décembre 2019 à 11h41 —— 8943 vues
Une puce de contrôle des circuits quantiques chez Intel |
————— 11 Décembre 2019 à 11h41 —— 8943 vues
Toujours dans sa logique d’occupation de l’espace marketing — cette fois-ci, de meilleure foi que lors d’une certaine conférence en Asie — Intel vient d’annoncer la première puce dédiée au contrôle de circuits quantiques. Prénommée Horse Ridge et probablement la première du genre au monde, la belle utilise un processus de gravure dont nous avons entendu reparler récemment : le 22nm FinFET — à croire que le 14 nm n’en a décidément pas fini avec ses soucis de production.
Et le silicium vu de très très près, c’est ça !
En plus du cliché permettant de contempler la puce en détail, des informations techniques ont également été dévoilées : les bleus communiquent sur les possibilités de tests hardware, de codes correcteurs d’erreurs quantiques et de vérification de systèmes de manière scalable - comprendre ici applicable à des processeurs à bien plus de qubits que la cinquantaine actuelle. En interne, le SoC utilise un processeur de radiofréquences pour communiquer avec le CPU quantique et traduire les instructions envoyées par l’opérateur en une suite de signaux correspondante, manipulant l’état des qubits.
Il faut dire que, au vu de la taille du die, il ne s’agit encore que de la simple miniaturisation des outils de programmation des processeurs quantiques actuels à l’interface entre le frigo géant nécessaire à leur fonctionnement et les systèmes de programmation. D’ailleurs, à ce sujet, la puce est prévue pour fonctionner sous 4 K, soit -269 °C environ... De quoi y voir un lien avec les recherches bleues en matière de qubit à base de spin de silicium, capable de fonctionner au-dessus des microkelvins des versions actuelles ? Possiblement, encore faut-il que lesdites recherches aboutissent. De plus, qui dit intégration dit début de standardisation pour les connectiques, à voir ce qu’il en sera à l’avenir. L’informatique quantique, au secours d’Intel mis en difficulté sur les processeurs en silicium classique ?