Les nanotubes de carbone toujours à l'étude au MIT |
————— 04 Septembre 2019 à 07h13 —— 9694 vues
Les nanotubes de carbone toujours à l'étude au MIT |
————— 04 Septembre 2019 à 07h13 —— 9694 vues
Au vu des difficultés des fonderies à aller toujours plus fin dans les gravures - d'où un certain penchant trollesque pour les moins avancées d'entre elles - la recherche se tourne tout naturellement vers d'autres matériaux que le silicium. Or, pour une application à grande échelle, mieux vaut éviter les métaux rares : un bon point pour les nanotubes de carbone, même si leur synthèse n'est pas des plus aisée.
Ce n'est pas la première fois que le MIT s'aventure sur ce terrain - et probablement pas la dernière. Quelles avancées ont donc bien pu être faites en deux ans ? C'est en fait dans une direction de recherche toute autre que s'inscrit ce nouveau papier, encore une fois publié dans le prestigieux journal Nature. Plutôt que d'utiliser les tubes pour effectuer un circuit logique 3D, ces derniers sont cette fois-ci mis à plat pour former des transistors à effet de champ nommés CNFET (Carbon Nanotube Field Effect Transistors). Si l'acronyme ne vous met pas la puce à l'oreille, il s'agit effectivement du même type de transistor que ceux manufacturés en silicium, ce qui veut dire que le processus de gravure reste très similaire... et donc un agencement logique transposable dans ses grandes lignes.
Puisqu'il faut bien vendre la nouveauté, le processus est annoncé comme bien moins énergivore que le FinFET actuel - comptez 10x plus efficient énergétiquement - et des fréquences théoriquement plus élevées... Mais il faut prendre ces prévisions avec tout autant de pincettes que les fuites qui pavent nos colonnes ! Néanmoins, un prototype a d'ores et déjà été conçu, qui embarque pas moins de 14 000 CNFET. Il s'agit d'un microprocesseur 16-bit sous ISA... RISC-V, hé oui, le jeu d'instruction qui a le vent en poupe en ce moment, et capable d'afficher son propre Hello World. Un beau progrès par rapport à la version précédente, datant de 6 ans et ne comptant que 178 CNFET.
Néanmoins, le communiqué ne fait pas mention de fréquence ni de finesse, et on se doute bien de la cause : la comparaison avec l'état de l'art est plus que tentante, et ne serait sûrement pas à l'avantage du nouveau venu... Mais cela n'est clairement pas le but de ces recherches préliminaires. Bientôt dans les cartons d'un grand acteur industriel ? (Source : MIT News)
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