Des CPU ARM pour serveurs chez ... Huawei |
————— 26 Décembre 2018 à 07h49 —— 11203 vues
Des CPU ARM pour serveurs chez ... Huawei |
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Le marché serveur est un gros poisson, ça n'est un secret pour personne. Avec Zen, AMD utilise des sockets multi-dies, un avantage décisif au niveau du coût par rapport à son concurrent historique Intel. Pourtant, ces deux firmes ne sont pas les seules à distribuer des CPU pour ce secteur. Nous avions déjà entendu parlé de puces ARM serveurs conçues par Cavium, mais ce n'est pas tout. Huawei, entreprise chinoise bien connue pour ses produits dans le domaine de la téléphonie mobile, a en effet dévoilé son offre pour la quatrième année consécutive sur le segment des serveurs de calcul.
Si la puce n'est pas tout à fait nouvelle (la présentation officielle ayant lieu fin novembre), c'est sur leur Twitter officiel que s'est fait la piqûre de rappel. La puce étant attendue pour quelque part en 2019 - gravée en 7 nm par le soin des usines TSMC - on attend avec impatience ses performances. En effet, ce Hi1620 sera équipé de 24 à 64 cœurs d'architecture Ares maison, probablement pour faire la guerre à la concurrence ! Ils seront accompagnés de pas moins de 8 canaux de mémoire vive, un cache L1D classiquement mesuré à 64 ko, un L2 de 512 Ko et un L3 partagé d'un mégot par cœur. Niveau fréquence, on reste dans du domaine connu pour l'ARM avec une cadence comprise entre 2,6 et 3,0 GHz. Le multisocket n'est pas en reste avec un support possible jusqu'à 4 CPU par mobale, sachant en plus que chaque bouzin supportera 40 lignes PCIe 4.0 ; c'est donc sans surprise que le TDP sera compris entre 100 et 200W selon le nombre de coeurs.
Sachant que Huawei est non-officiellement banni sur le territoire américain à cause de soupçons de mouchards - comprendre que les services publics ont interdiction de se fournir chez eux, et que des réunions de "risques à collaborer avec Huawei" sont organisées avec les chefs des entreprises les plus influentes, ces puces voient d'emblée leur rayon d'utilisation réduit. À moins que l'objectif ne soit d'équiper la Chine de puces d'un design contrôlé et produit en interne ?