Koduri part d'Intel : nouveau pari tourné vers l'IA en ligne de mire

Annoncé par Pat Gelsinger himself via un échange de politesses sur twitter, Raja Koduri quitte à son tour le navire dans lequel il naviguait depuis 2017. Conséquence logique du remaniement des activités GPU, on a tendance à penser que c'était le plan défini à l'avance par l'une des stars du hardware les plus suivies du web, chassée par les plus grands acteurs de l'industrie. Le passage de l'ingénieur aura notamment été marqué par l'arrivée d'ARC, certes un peu tourmentée, mais très encourageante et à une vitesse d'élaboration plutôt impressionnante face à des acteurs implantés depuis ~30 ans. Mais aussi sur de l'ASIC tourné vers les blockchains, vers lesquelles pas mal de noeils sont tournés alors que le secteur bancaire est en pleine résilience.

D'autant que la suite avec Battlemage est évidemment engagée et suscite beaucoup d'attente tant du secteur que du public. On peut légitimement se poser des questions sur la suite donnée par Intel au segment grand public GPU, même si les visions de Koduri n'ont pas toujours fait consensus.

La bonne nouvelle dans l'histoire, c'est que notre rockstar semble partir pour créer une startup tournée vers l'IA générative destinée entre autres au gaming. Bon, dit comme ça, ça reste assez vague... Mais à l'heure où l'IA se dévoile au grand public et où ce dernier entrevoit la révolution en devenir, il serait grand temps qu'elle s'invite dans nos univers ludiques pour sortir des arbres de décisions figés et rendre les PNJ un peu moins cons (ou nettement plus amusants du fait d'un comportement non scripté, selon les points de vue), pour les interactions narratives un poil plus poussées que quête-quéquette-XP, ou encore s'adapter aux conditions de l'expérience de jeu, comme le niveau du joueur, ses émotions ou encore les conditions environnementales. Parce que se prendre une énorme taule sur DOTA 2 par une IA, c'est bien, mais ce n'est pas tout à fait ce que l'on en attend.