Test • Ryzen 9 3950X vs Core i9-9900KS |
————— 14 Novembre 2019
Test • Ryzen 9 3950X vs Core i9-9900KS |
————— 14 Novembre 2019
Pour rappel, AMD a commercialisé début juillet ses Ryzen 3000 animés par Zen 2, révision majeure de l'architecture lancée en 2017. À noter tout de même que les 3200G et 3400G n'utilisent pas cette dernière itération, mais Zen+, optimisation de l'original. Ils sont également produits en 12 nm, un nœud de gravure plus ancien que le 7 nm utilisé pour les autres Ryzen 3000, tout du moins leur(s) CCD. À partir du Ryzen 5 3600, on bascule dans les "véritables" nouveautés avec 2 hexacores, 2 octocores, un dodécacœur et enfin le Ryzen 9 3950X à 16 cœurs. Lors de nos précédents dossiers dédiés à Zen 2, nous avions pu évaluer les 3900X, 3800X, 3700X et 3600X, nous sommes à présent en mesure d'enrichir ce tour d'horizon avec les 2 manquants.
La gamme Zen 2 complète et ses concurrents désignés
Pour ce test, AMD nous a fourni le Ryzen 9 3950X et nous avons mis la main sur un Ryzen 5 3600 qui n'avait pas encore eu l'occasion de passer sur notre banc de test. Physiquement, ils reprennent les dimensions habituelles des processeurs AMD, avec un côté de 40 mm. Seule la sérigraphie permet de différencier les puces entre elles. Ci-dessous le modèle coiffant la gamme Zen 2 actuelle, à savoir le Ryzen 9 3950X.
Ryzen 9 3950X recto et verso
Eh oui, il y a vraiment 16 cœurs cachés sous son IHS, via 2 CCD à l'instar du 3900X. Toutefois, ils sont totalement activés sur ce nouveau CPU. Son petit frère qui se retrouve quant à lui à l'autre extrémité de la gamme, ne diffère pas non plus visuellement des autres Ryzen au format AM4. Que nous apprend CPU-Z au sujet de nos processeurs, en commençant par le Ryzen 9 3950X ? On retrouve bien les 16 cœurs permettant le traitement de 32 processus simultanés, à l'instar des Threadripper 1950X/2950X. Ces derniers nécessitent par contre une onéreuse plateforme X399 avec son monstrueux socket TR4, ce qui n'est pas le cas du nouveau-né.
Le TDP officiel est également bien moindre, puisque la dernière création des rouges se contente de 105 Watts, là où les 2 autres en réclament 180, le 7 nm étant passé par là . On perd toutefois 2 canaux mémoire ainsi que 40 lignes PCIe. Ces dernières sont par contre à la dernière norme 4.0 (doublant ainsi le débit par ligne) pour le nouveau venu, ce qui n'est pas le cas des Threadripper 1/2xxx qui se contentent de la génération précédente. La fréquence de base du Ryzen 9 3950X est fixée à 3,5 GHz pour se conformer à son enveloppe thermique, indentique au 3900X. En boost, cette dernière peut atteindre jusqu'à 4,7 GHz, point que nous avons été en mesure de vérifier avec CPU-Z.
CPU-Z Ryzen 9 3950X
Il s'agit toutefois de la valeur de "crête", lorsqu'un seul cœur est sollicité. Cette fréquence s'accompagne toujours d'une tension (lue par CPU-Z) très élevée, ici à presque 1,48 V. Du fait de l'architecture multi-chip, il est difficile de savoir exactement à quoi correspond exactement cette dernière et nous sommes toujours en attente des réponses d'AMD à ce sujet. Lorsque tous les cœurs sont sollicités, la fréquence chute jusqu'à 4,1 GHz (et même moins très brièvement) pour 1,32 V, toujours selon CPU-Z.
Voyons ce qu'il en est du Ryzen 5 3600 à présent. C'est le second hexacœur Zen 2 que nous éprouvons, il prend logiquement en charge 12 threads, avec une fréquence de base fixée à 3,6 GHz par AMD, afin de se conformer au TDP de 65 W. Ce n'est en définitive qu'une perte de 200 MHz par rapport à la version X (- 5%) pour gagner 30 W au niveau de l'enveloppe thermique. L'intégralité du cache L3 est disponible malgré la désactivation de 2 cœurs (CCX configurés en 3+3), au sein de l'unique CCD présent sous le heat-spreader.
CPU-Z Ryzen 5 3600
En charge sur un cœur, nous avons réussi à visualiser la fréquence max. annoncée, soit 4,2 GHz. A noter que nous utilisons le dernier AGESA 1.0.0.4b pour ce test. La tension nécessaire pour atteindre 4,2 GHz reste élevée à 1,48 V, c'est à dire autant que le 3950X stabilisant 4,7 GHz, ce dernier profitant à priori de "meilleurs" dies. Les 6 cœurs actifs simultanément conduisent à une fréquence pouvant chuter jusqu'à 3950 MHz pour 1,33 V. C'est fini pour les rouges, voyons donc ce que les bleus proposent en face.
Pour concevoir ce processeur, Intel s'appuie toujours sur son dernier die à 8 cœurs, intronisé par la série 9 mainstream du fondeur. Pour rappel, l'architecture est toujours Skylake, lancée (génération 6) il y a plus de 3 ans maintenant. Nous en sommes donc à la quatrième itération d'une seule et même architecture CPU, puisque Kaby Lake n'a apporté qu'une légère retouche de l'IGP, Coffee Lake un élargissement (2 cœurs de plus) et son Refresh fait de même (et une mitigation hardware de quelques failles). Compte-tenu des problèmes d'Intel avec son node 10 nm, il s'agit donc toujours d'une puce gravée en 14 nm, même si le ++ rappelle les progrès de ce dernier depuis 2015. A l'image du Core i9-9900K, la version KS utilise un die totalement activé (8 cœurs / 16 threads), mais avec des fréquences revues à la hausse.
Le die de Coffee Lake Refresh avec ses 8 cœurs
La neuvième génération ne bouleverse pas l'aspect visuel des puces, les initiés remarqueront toutefois une modification de la forme du heat-spreader. Il ressemble davantage à celui de Skylake que ceux de Kaby Lake et Coffee Lake, ces derniers voyant des épaulements en haut et en bas. Par rapport au premier cité, on notera toutefois une échancrure dans la partie inférieure. La face arrière est de son côté identique pour les points de contacts (en toute logique), mais diffère au niveau des CMS. Le 9900KS ne change lui en rien des autres CPU de la série 9.
Core i9-9900KS recto et verso
Que nous apprend CPU-Z au niveau des spécifications de ce nouveau Core i9 sur plateforme LGA 1151 ? Pas de surprise ici, 8 cœurs pour 16 threads gérés en parallèle. Les autres caractéristiques sont conformes à ce qui est annoncé, notamment un cache L3 de 16 Mo. Passons aux fréquences à présent :
CPU-Z Core i9-9900KS (de gauche à droite : au repos, en charge tous cœurs sans ou avec limitation TDP)
Au repos, le CPU se stabilise à 800 MHz avec une tension de fonctionnement lue par CPU-Z à 0,7 V. En charge le CPU atteint 5 GHz quel que soit le nombre de cœurs sollicités, ce qui lui permet de se différencier de la version K. Toutefois, ce point n'est vrai que lorsque l'enveloppe de consommation maximale allouée n'est pas atteinte, dans le cas contraire et après la temporisation (TAU), la fréquence peut chuter jusqu'à 4,3 GHz pour un peu plus d'un volt. Pour donner de la marge à son CPU, Intel l'a toutefois doté d'un TDP de 127 W (PL1) en hausse de 32 Watts par rapport au Core i9-9900K.
Voilà c'est terminé pour ce CPU, jetons un coup d’œil page suivante au protocole de test.
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1 • Préambule |
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3 • Configurations et protocole de test |
4 • Tests synthétiques |
5 • Performances |
6 • Consommation & efficacité |
7 • Températures & overclocking |
8 • Verdict |
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