Test • NVIDIA GeFORCE RTX 2080 / 2080 Ti |
————— 19 Septembre 2018
Test • NVIDIA GeFORCE RTX 2080 / 2080 Ti |
————— 19 Septembre 2018
Pour ce test, NVIDIA nous a fait parvenir les 2 cartes commercialisées ces prochains jours, à savoir la GeForce RTX 2080 ainsi que la RTX 2080 Ti. Commençons par la première citée. Par rapport aux précédentes générations, le caméléon abandonne l'unique turbine en bout de carte, pour 2 ventilateurs axiaux de 90 mm à treize pales. La carte disposera donc d'un refroidisseur capable de dissiper une puissance supérieure, mais la quasi totalité de l'air chaud restera au sein du boitier, nécessitant de ventiler davantage ce dernier.
Le design évolue en conséquence largement, le caméléon ayant opté pour une teinte dominante argent, agrémentée de noir et de quelques chromes. La face arrière est intégralement recouverte par une backplate, cette dernière "s'unissant" avec le carénage avant aux extrémités de la carte (cf. image ci-dessous), pour un effet visuel des plus réussis. Au-delà de l'aspect esthétique, cette particularité permet de canaliser le flux d'air chaud, qui est presque intégralement expulsé de la carte par la "tranche" supérieure, au niveau des ailettes visibles. Par rapport à la génération Pascal, cette Founders Edition prend de l'embonpoint à 1275 g (+240 g) et conserve peu ou prou les dimensions, avec une longueur très proche de 27 cm et un encombrement de 2 slots.
Afin de se conformer à l'augmentation du TDP de la carte à 225 W (215 W pour un modèle respectant les spécifications de référence) au lieu des 180 W de la GTX 1080, l'alimentation est assurée à présent par un connecteur 8 pins ainsi qu'un second à 6 pins, de quoi fournir 300 W avec l'apport du port PCIe. De quoi laisser une marge pour l'overclocking, mais aussi pour l'alimentation du VirtualLink (jusqu'à 35 Watts absorbés, pour 27 W restitués max.). La connectique est complète, avec 3 connecteurs Display port 1.4a, un HDMI 2.0b et un USB Type-C (VitrtualLink). Les équerres sont quelque peu ajourées, pour expulser un peu d'air chaud hors du boitier par cette voie.
Le radiateur est composé d’ailettes en aluminium surplombant une chambre à vapeur, s’étendant sur toute la longueur du refroidisseur, excusez du peu. Par rapport aux cartes Founders Edition de la série 10, les progrès sont donc notables au niveau de la capacité de dissipation. Le GPU bien-sûr, mais aussi les puces mémoires et de nombreux composants de puissance (transistors & selfs) sont en contact avec ce radiateur par le biais de pâte ou pads thermiques. Le PCB dénudé laisse apparaître le TU104, pour le moins imposant pour un GPU xx4, entouré de 8 puces GDDR6 d'origine Micron.
Apparaît également le nouveau connecteur utilisé pour le SLi, on notera que seule la moitié est "câblé", en toute logique. L'étage d'alimentation est remarquable de par sa conception, notre expert en électronique vous prépare donc un petit Hard du Hard sur le sujet. Toujours est-il que la RTX 2080 dispose de 8 phases dédiées à l'alimentation du GPU, + 2 pour la GDDR6. Enfin, certains composants sensibles à la température ont été déportés au dos de la carte et sont en contact avec la plaque arrière, via des pads thermiques pour optimiser leur refroidissement.
Passons à sa grande sœur à présent. Le design ne change pas d'un iota, seul la désignation présente sur les faces avant et arrière, permettent de les distinguer. Ajoutons au sujet des ventilateurs axiaux, que le nombre élevé de pâles et leur taille/inclinaison, permet d'obtenir un pression statique importante du flux d'air, afin de "traverser" le radiateur très dense. Si les dimensions ne changent pas, la carte s’alourdit quelque peu à 1330 g.
Le TDP de la Ti passant à 250 W (260 W pour la Founders Edition), NVIDIA a choisi de se donner un peu de marge côté alimentation, avec l'usage de 2 connecteurs à 8 pins. De quoi proposer jusqu'à 375 W avec l'adjonction des 75 W du port PCIe. Nous ne l'avions pas précisé précédemment, mais le "GeForce RTX" est bien entendu rétroéclairé par LED sur les 2 cartes.
Pas de changement non plus au niveau du panneau de connections : 3 Display port 1.4a, 1 HDMI 2.0b et un port VirtualLink sous forme d'un USB Type-C, capable de faire transiter les flux vidéo, audio, données et la puissance (jusqu'à 27 W) nécessaires aux casques VR Next Gen, via 1 seul et unique câble. Le radiateur est identique à celui de sa petite sœur, par contre davantage d'éléments sont en contact avec ce dernier, comme nous allons le voir.
Le radiateur retiré, le monstrueux TU102 et ses 754 mm² se dévoile sans pudeur, accompagné de 11 puces mémoire microns, même si l'image ci-dessous fournie par NVIDIA en montre 12, le PCB étant commun aux Quadro RTX. L'étage d'alimentation est encore plus impressionnant, puisque ce sont pas moins de 13 phases qui sont dédiées au GPU, 3 additionnelles étant dévolues à la GDDR6.
Poursuivons la description de nos cartes au travers de GPU-Z, dans sa version 2.11, qui supporte officiellement les dernières RTX, mais est affectée d'un petit bug (qui n'était pas présent sur la 2.10) au niveau du calcul de la bande passante mémoire, probablement du fait des 2 canaux par puce. Il faut donc multiplier par 4 les valeurs actuellement reportées, pour le reste, la lecture des caractéristiques est correcte, et corrobore les informations de NVIDIA. Côté fréquences, elles sont relativement conservatrices hors Boost, mais ce dernier change drastiquement la donne, d'autant que les valeurs officielles ne correspondent pas forcément à celles appliquées en pratique, ce point dépendant de la qualité de la puce et GPU Boost 4.0.
GPU-Z RTX 2080 & 2080 Ti Founders Edition
Voyons cela en pratique avec la RTX 2080 pour commencer. Au repos, le GPU se stabilise à 300 MHz, une valeur plus élevée qu'à l'accoutumée (139 MHz). La fréquence mémoire reprend de son côté la valeur de la GDDR5, donc 2 fois plus élevée que la GDDR5X. En charge, on note un maximum à 1965 MHz, la température n'intervenant plus avant le seuil fixé par NVIDIA (ou l'utilisateur), qui n'est jamais atteint avec le refroidisseur de la Founders Edition par défaut. Par contre, la limite de consommation est systématiquement atteinte lors d'une charge 3D lourde, conduisant alors à une baisse de la fréquence. Dans ces conditions, le GPU se stabilise aux alentours de 1830 MHz, pour une valeur annoncée à 1800 MHz, soit 1,7% d'écart. Côté mémoire, pas de surprise pour la fréquence maximale, nous avons toutefois relevé une valeur intermédiaire à 1250 MHz, lors d'une charge légère / moins lourde.
Les fréquences de la RTX 2080 FE
Passons à la RTX 2080 Ti cette fois. Au repos, pas de surprise puisque c'est un copier-coller de sa petite sœur. La valeur maximale du Boost est identique entre les deux cartes, à 1965 MHz pour celle-ci également, ce qui n'est plus le cas lors d'une charge lourde soutenue. La limite de consommation ampute davantage la fréquence GPU, qui perd 270 MHz et se stabilise donc à 1695 MHz, soit 60 MHz de mieux que la valeur officielle (+ 3,7%). Là-aussi la température n'intervient pas, puisque l'on reste à 78°C, sous le seuil par défaut (84°C).
Fréquences de la RTX 2080 Ti
Dernière remarque en passant, la vitesse de rotation des ventilateurs est élevée au repos, ce qui n'est pas sans conséquence du côté nuisances sonores comme vous le verrez dans quelques pages, ainsi que la réponse de NVIDIA à ce sujet.
C'est tout pour les RTX 2080 et 2080 Founders Edition, passons page suivante aux spécifications.
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