Test • 9 cartes graphiques modifiées en compétition

• GTX 560TI Phantom2 - La carte

Gainward a la réputation de faire des cartes assez modifiées, et ses dernières productions, depuis les GTX 460, ont surtout étonné par leur taille. Là où la concurrence reste dans des dimensions largement au-delà des 20cm, nous en avons l'exemple aujourd'hui, Gainward sort sa GTX 560Ti Phantom qui ne mesure que 19cm ! Avec ça, inutile de dire que la petite peut aller à peu près partout, même dans des boitiers mini ITX où l'espace est parfois un luxe. Dans cette optique de gain de place, les deux molex d'alimentation sont là aussi orientées à 90°et ne détruisent pas le gain de place.

Ce n'est pas tout puisque le ventirad aussi est une première, il a été introduit avec la série des GTX 500 haut de gamme. Son système est un peu différent dans le fonctionnement des autres, puisque le radiateur comportant 4 caloducs est assez éloigné du GPU et du PCB, l'espace libre est occupé par deux ventilateurs de 80mm qui soufflent vers le PCB. Le radiateur fait office de 'gros panneau solaire" rayonnant la chaleur seul, tandis que la base en aluminium du GPU et les VRM, laissés à l'air libre, sont refroidis par les deux ventilateurs. Plutôt étrange même si cela confère un certain look à la carte !

Toutefois on ne peut qu'être à chaque fois étonné du faible encombrement de la carte, encore que si le panneau arrière est bien double slot, le cache plastique du radiateur déborde au-delà des deux slots d'un bon centimètre. Il faudra donc veiller à ce que ça ne bouffe pas trop de place à une carte adjacente.

Le panneau arrière est très légèrement ajouré sur sa partie supérieure puisqu'une première sortie DVI obstrue la moitié de la hauteur de l'équerre. Sa partie inférieure accueille les sorties VGA, DVI et HDMI. Il est clair que l'espace ajouré aurait eu plus d'impact en termes d'évacuation de la chaleur en étant situé en bas, là où il aurait pu être en partie arrosé par le flux d'air des deux ventilateurs, là il est quasiment au dessus d'eux, et de plus il n'est que de moitié ! Peu d'échappatoires pour l'air donc.

Voyons comment GPU-Z voit la carte, toujours avec nos 4 captures qui indiquent les fréquences de base, celles que nous avons obtenues, et les tensions appliquées au GPU, que nous ne touchons pas.

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Il est temps de voir se comporte la carte avec cet audacieux ventirad.

• GTX 560TI Phantom2 - Thermographie IR

On attaque par les vues aériennes de la configuration au repos, puis en charge 3D exclusivement afin de faire cracher à la carte tout ce qu'elle a au pire à donner !

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Au repos, nous sommes dans des valeurs qui sont largement comparables aux autres cartes déjà testées jusque-là, c'est déjà un bon point. En revanche en activité, la belle a de la chaleur à revendre. Vu d'ici, difficile de dire qui est responsable de la chaleur générée entre le GPU et les VRM. Les barrettes ont comme à chaque fois un point chaud à proximité de la carte, seul l'espace sous la carte est un peu plus chaud que d'habitude, ce qui est normal étant donné que le radiateur est au contact libre de l'air dans cette zone. Si la diffusion de la chaleur n'inquiète donc pas plus que les autres cartes, on voit bien que la Phantom² elle est bien rougie !

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Le GPU carbure à 80°C, ce qui est dans la norme et les valeurs relevées jusqu'à présent, un pwal plus. En revanche nous tenons notre coupable : ce sont les VRM. Ils ont été mesurés à quasiment 115°C ! Dès lors, inutile de dire qu'il faut une tour un minimum ventilée pour extraire cette chaleur, car si les éléments autour du GPU ne sont qu'assez peu impactés, c'est parce que notre configuration est horizontale pour les raisons expliquées dans le protocole. Et donc dans une tour, la chaleur montant, les barrettes ainsi que tout l'espace sus GPU serait bien plus marqué au fer rouge.

Quant à la carte, elle est forcément plus "chaude" à la caméra, puisque le radiateur est nu, complètement exposé, sans guidage mécanique de l'air autre que le flux induit par ses ventilateurs. De plus par transparence les VRM et le GPU sont bien plus visibles, ce qui explique aussi cet aspect calorifique avec un point chaud qui est autour des 90°C, la somme de tous les choix faits en matière de conception du ventirad, sans oublier la projection du P67 précisément à cet endroit. En somme, les résultats sont assez mitigés sur cette carte hormis la question du design, plutôt innovant d'un point de vue esthétique.