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X-NAND

X-NAND, pour une NAND QLC libérée de ses faiblesses ?
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Pendant le salon Flash Memory Summit 2020 (organisé annuellement, mais cette fois-ci virtuellement comme tous les autres « grands » salons), la startup américaine NEO Semiconductor (fondée en 2012) est entrée dans les détails du fonctionnement de sa X-NAND (déjà sommairement révélée en 2018 pour un usage dans les segments émergents de l'IA et de la 5G), par la voix de son PDG et fondateur Andy Hsu. Telle que présentée par l'entreprise, cette fameuse X-NAND semble bien merveilleuse : un die réduit à 37 % de la taille d'une conception ordinaire à 16 niveaux et qui permettrait d'avoir une mémoire X-NAND 3 fois plus rapide que la QLC en aléatoire, 27 fois en lecture séquentielle et 14 fois en écriture séquentielle ! Il serait également possible d'équilibrer ces gains en fonction des besoins du client. En sus, la compagnie affirme que tout ceci peut-être obtenu sans impact sur l'endurance et les coûts, et avec une consommation très réduite !

 

x nand vitesses slc qlc

 

Voilà qui est prometteur, surtout lorsque l'on connaît les faiblesses de la NAND QLC, certes plus dense avec ses 4 bits par cellule, mais au prix de performances sensiblement moindres et très dépendantes du cache pseudo-SLC, et une endurance systématiquement plus faible - des points négatifs difficiles à ignorer et qui font que les SSD QLC sont difficilement recommandables pour certains usages. Et pourtant, Andu Hsu explique que Western Digital anticipe déjà que la NAND QLC représentera 50 % du marché d'ici 2024. Bref, l'objectif de la X-NAND est donc d'adresser au plus vite ces faiblesses avec une mémoire flash capable de maintenir les performances en fonctionnement SLC en apportant des modes d'écritures simultanés SLC et QLC, le tout sur un procédé NAND conventionnel, sans changements structurels ni coûts supplémentaires et rapidement déployable.

 

x nand vs nand conventionnelle

 

x nand vs autre nand

 

En pratique, la X-NAND a 6 caractéristiques principales : l'écriture parallèle de plusieurs lignes de bits, la programmation QLC multiniveau, la suspension de programme, la lecture multiligne (de bits), la lecture QLC à verrouillage unique (pour améliorer la lecture, avec un rafraîchissement non destructif des données comme le ferait la DRAM) et la programmation parallèle SLC/QLC (permets d'éviter le remplissage des pages SLC). Par exemple, des gains sont obtenus en utilisant un tampon de page de 1 Ko, au lieu de 16 Ko, mais sur 16 fois plus de niveaux. Une division planaire qui peut réduire la longueur de la ligne de bits et contribuer à augmenter les performances, elle est aussi complétée par un nouveau blindage entre les lignes adjacentes afin de réduire le temps de « pause » lors de la lecture ou d'une vérification. Naturellement, le fait de pouvoir programmer 16 lignes de bits en parallèle permet évidemment d'améliorer les performances en écriture. Enfin, l'ensemble de nouvelles règles de programmation et d'effacement est aussi conçu pour améliorer considérablement l'endurance par rapport à la NAND QLC classique.

 

X-NAND [cliquer pour agrandir]X-NAND [cliquer pour agrandir]

 

x nand programmation ligne bits

 

Comme mentionné brièvement au début, la technologie X-NAND de NEO Semiconductor se veut flexible et abordable, mais aussi rapide et facile à implémenter, car utilisable avec tous les différents types de layouts existants de NAND. L'objectif principal est de favoriser l'adoption rapide de la NAND QLC, notamment dans les segments qui lui résistent encore à cause des performances trop faibles. La compagnie explique que la X-NAND se prête particulièrement bien à la NAND QLC de haute densité, pour une grande capacité avec un équilibre entre performances élevées et surface réduite, tout en restant abordable, endurante et peu énergivore.

Avant de s'emballer face à tant de promesses, qui semblent bien tout avoir pour renvoyer les détracteurs de la NAND QLC et autres résistants au vestiaire,  il faut savoir que la technologie vise avant tout les mondes des appareils intégrés, de l'IA et du cloud (NAS, centre de données et edge computing inclus). Cela dit, on ne peut qu'espérer que la technologie tient ses promesses et se retrouve un jour aussi dans nos PC, surtout si c'est au prix de la NAND QLC, comme avancé ici par NEO. (Source)

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par m en Alsace et non du Grand Est, le Lundi 23 Novembre 2020 à 18h38  
...
Les SSD sont plutôt destiné à du disque système ou de l'archivage H24 (NAS/cloud). J'imagine que la rétention ne doit pas être le critère n°1 pour le moment, pour les fabricants.
Pour du stockage à froid, je préfère encore m'en remettre à nos bon vieux HDD. Pour ces derniers, le risque est plutôt de ne plus voir ses moteurs et têtes de lectures repartir (changement de viscosité des lubrifiants, pannes etc...), plutôt qu'une démagnétisation des plateaux (donc réparable, par des société spécialisé ).

Dans tout cas, l'arme imparable pour ce prémunir de ces bits-rot, ça reste encore les sauvegardes régulières et multiples et l'utilisation de système de fichier avec contrôle d'intégrité intégré (type BTRFS ou ZFS).
Ces derniers sont le seul moyen vraiment efficace de se tenir informé, lorsque des bits changent sournoisement de valeurs, dans nos teras et teras de données.
Et sans cela, comme garantir qu'un périphérique de 2002 contiendrait encore et toujours strictement les mêmes données qu'il y a 20 ans?
par m en Alsace et non du Grand Est, le Lundi 23 Novembre 2020 à 18h33  
par fofo le Lundi 23 Novembre 2020 à 08h07
Et laisse moi deviner, la carte mémoire en question, ne serait-elle pas assimilé à de la SLC?
La mémoire FLASH existe depuis belles lurettes, cet un fait. Mais la QLC, elle, elle est toute jeune. Et le soucis avec cette dernière ce sont ses gap de tensions, entre chaque valeurs, qui sont drastiquement réduits. Il suffit juste de quelques mV pour qu'un 1 se transforme en 0 et inversement.

Après je ne dis pas, moi aussi j'ai lu du blanc et du noir sur cette affaire. Le vrai problème est le manque de communication claire.
Lorsqu'on achète une mémoire FLASH ou EEPROM, généralement, le fabriquant s'engage sur deux choses: un nombre minimal de cycles d'effacement/écriture, et une durée minimal de rétention.
Mais pour les SSD, bizarrement, je n'ai encore jamais trouvé cette info, sur les sites fabricant. Ni d'étude pertinente et indépendante là-dessus.
Peut-être que mes recommandations de mises sous-tension annuel sont exagéré? Mais qui peut dire mieux aujourd'hui?
En tout cas, les algos de rafraichissement périodique ne semblent pas être une légende urbaine. Et si ils sont là, je me dis que c'est bien qu'il y a une raison (leurs cycles se comptent en nb de semaines, de ce que j'ai appris).

Pour les unités de stockage amovible (type clé USB et carte SD), ils sont destinés à passer une grande partie de leur vie non-connecté (PC) ou branché à un appareil éteint (APN). Alors j'espère bien que les constructeurs les ont designé en conséquence (paraît que les cartes SD auraient une rétention de plusieurs décennie. Mais là pareil, légende ou pas?).
...
par fofo, le Lundi 23 Novembre 2020 à 08h07  
J'ai lu ,(je ne sais plus où source sûre :lol que le sois-disant problème de rétention était une légende urbaine non-avéré : En gros c'est la norme minimale dans des conditions extrêmes. (ex: le constructeur garanti 1an de rétention à 60°, ce qui est absolument différent de les données s'autodétruiront dans un an. C'est pas franchement nouveau la flash, prenez une vielle clé USB (une vrai pas une contrefaçon de marketplace) qui traine depuis 10ans dans un tiroir, c'est quasi certain que vous pourrez relire sans pb tout son contenu.

Perso j'ai retrouvé la carte SD de 8MO -oui ça a existé- qui était livré avec mon SPV de 2002 époque on insérait des cartes SD pleine taille dans le téléphone
Tout était parfaitement lisible.
par Un ragoteur blond embusqué, le Jeudi 19 Novembre 2020 à 13h46  
par m du Grand Est le Jeudi 19 Novembre 2020 à 11h34
Tu as nié son sous-entendu, affirmant que cette mémoire ne souffrait que d'un unique défaut: son endurance.
Je t'invite à lire correctement mon message. Ce n'est clairement pas la même chose "le seul soucis de fiabilité de la QLC" et "le seul soucis de la QLC". J'ai dit le premier, tu m'accuse d'avoir dit le second.
Que tu ne saches pas lire, j'ai envie de dire que c'est ton problème. Mais ne va pas ensuite me mettre sur le dos des trucs que tu as inventé car tu sautes des mots.
par Manu le Jeudi 19 Novembre 2020 à 12h43
...
Ce n'est pas parce que les puces mettent longtemps à devenir usées que le SSD ne peut pas avoir une panne avant. Un SSD n'est pas à l'abris d'une panne. Et l'usure des puces n'est pas la seule cause de problème sur un SSD.
Si un SSD lâche du jour au lendemain alors qu'il remontait un bon état de santé des puces, c'est forcément que ce n'est pas un problème d'usure. Le contrôleur qui a lâché est plus probable (et il n'aura pas plus de risque de tomber en panne en fonction du type de NAND).
par Manu, le Jeudi 19 Novembre 2020 à 12h43  
par Un ragoteur blond embusqué le Mardi 17 Novembre 2020 à 07h12
Pour "la grande majorité des consommateurs", il n'y a pas de véritable différence entre QLC et TLC de ce point de vue car leur utilisation ne permet pas d'user le SSD en moins de quelques décennies. (Car non, les grosses sauvegardes à répétition ne sont pas réalisées par "la grande majorité des consommateurs".)
Actuellement, les gens remplacent leur SSD car :
- ils changent de machine
- ils veulent plus d'espace
- ils veulent bénéficier d'une nouvelle techno
Pas parce que leur SSD est usé.
J'ai quand même quelques doutes sur les SSD qui durent plusieurs décennies. Que ce soit du côté perso et du côté pro, je vois de plus en plus de SSD rendre l'âme en utilisation normale (partoche Windows) alors que les logiciels indiquaient de nombreuses années de vie et parfois même avant la fin de la garantie de 3 ans. Pourtant ceux ci étaient en TLC voir MLC et quand un SSD claque, il ne fait pas semblant. Attention donc à ne se fier aveuglément à ce qui est annoncé par les logiciels de tests.
par m du Grand Est, le Jeudi 19 Novembre 2020 à 11h34  
Ah non, moi je n'ai jamais restreint le ragotage au seul domaine de fiabilité.
Le ragoteur connecté embusqué déclarait (et à raison), que la principale faiblesse (sous-entendu, parmi ses nombreux autres défauts) de la QLC était sa fiabilité.
Tu as nié son sous-entendu, affirmant que cette mémoire ne souffrait que d'un unique défaut: son endurance.
On peut débattre longtemps si ces limitations sont négligeable ou non pour le consommateur moyen, mais nié les problèmes n'avance à rien. Il faut en avoir conscience et juger avec son propre usage.
La mémoire QLC a de nombreux problèmes de performances hors cache (lecture séquentielle, lecture aléatoire, écritures séquentielle, écritures aléatoire, latence, ...).
Mais même en se restreignant au seul sujet de sa fiabilité, il y a là au moins deux sujets majeurs: sa limitation en cycles d'écriture d'une part, et sa piètre capacité à conserver nos données longtemps, hors alimentation.
Avec des disques optique ou magnétique, nos données sont à peu près pérenne pour une petite décennie, au fond d'un tiroir. Mais avec un disque SSD (et pire encore, QLC), il faut penser à mettre son unité sous tension au moins une ou deux fois par an (si pas plus).
Ils possèdent des algorithmes pour rafraichir chaque cellule plus ou moins régulièrement, mais pour ça, encore faut-il qu'il soit sous tension!
Et on peut probablement trouver encore d'autres défauts. Quid de leur tenue en température, par exemple (comparativement aux TLC/MLC et aux disques magnétiques)?

La X-NAND promet de remédier à ses défauts de performances, mais laisse de côté ses principaux sujet de discorde: ceux relatifs à sa fiabilité .
par Un ragoteur blond embusqué, le Jeudi 19 Novembre 2020 à 07h15  
par m du Grand Est le Mercredi 18 Novembre 2020 à 08h46
Qui parle de fiabilité?
Ben... toi et moi.
par Un #ragoteur connecté embusqué le Mardi 17 Novembre 2020 à 01h03
La principale faiblesse des mémoires qlc et futur plc sont leur fiabilité
par Un ragoteur blond embusqué le Mardi 17 Novembre 2020 à 07h12
Le seul "soucis" de fiabilité
N'hésite pas à lire ce que tu écris et ce à quoi tu réponds, autrement c'est la gênance...
par m du Grand Est, le Mercredi 18 Novembre 2020 à 08h46  
par Un ragoteur blond embusqué le Mercredi 18 Novembre 2020 à 07h32
Parce que la vitesse est est un problème de fiabilité... Mais bien sûr.
Qui parle de fiabilité? J'ai parlé de points faibles face aux TLC/MLC. Et de fait, hors cache, la QLC est pitoyable.
La fiabilité est un des principaux point faible de cette mémoire, mais ça n'est pas la seule.
par Un ragoteur blond embusqué, le Mercredi 18 Novembre 2020 à 07h32  
par m du Grand Est le Mardi 17 Novembre 2020 à 08h43
Bah non. De fait, la QLC souffre bien de plusieurs points faibles: endurance, rétention des données, vitesse séquentielle, vitesses aléatoires, etc....
Parce que la vitesse est est un problème de fiabilité... Mais bien sûr.
par Un ragoteur Gaulois embusqué, le Mardi 17 Novembre 2020 à 17h09  
Même pour le commun des mortels qui veut faire du stockage, les memoires qlc et plc ne sont pas du tout suffisante et avec les retentions de donné en plus en berne etc, c'est clair et en plus c'est cher.
Le disque traditionnel à encore un grand avenir pour les grosses capacité de stockage et gros stockage de données importantes et je ne parle pas pour les entreprises, mais bien de madame Michou qui ont des souvenirs important ou autres fichiers à stocker sur de la longue durée.
Les Mémoires qlc et plc ont plusieurs problèmes c'est un fait, mais le marketing veut toujours nous le faire oublier avec la promotion de progression en performance malheureusement.
par m du Grand Est, le Mardi 17 Novembre 2020 à 08h43  
par Un ragoteur blond embusqué le Mardi 17 Novembre 2020 à 07h12
Bah non. De fait, la QLC souffre bien de plusieurs points faibles: endurance, rétention des données, vitesse séquentielle, vitesses aléatoires, etc....
Mais ce sont bien les deux premiers les plus préoccupant, bien qu'ils soient généralement bien suffisant pour le grand publique.
par Un ragoteur blond embusqué, le Mardi 17 Novembre 2020 à 07h12  
par Un #ragoteur connecté embusqué le Mardi 17 Novembre 2020 à 01h03
...
Le seul "soucis" de fiabilité de la QLC est celui de son endurance. Ton message laisse penser qu'il y a deux "problèmes" alors qu'il n'y en a qu'un. Et, comme dit dans l'article, c'est un problème que pour certains usages.
Pour "la grande majorité des consommateurs", il n'y a pas de véritable différence entre QLC et TLC de ce point de vue car leur utilisation ne permet pas d'user le SSD en moins de quelques décennies. (Car non, les grosses sauvegardes à répétition ne sont pas réalisées par "la grande majorité des consommateurs".)
Actuellement, les gens remplacent leur SSD car :
- ils changent de machine
- ils veulent plus d'espace
- ils veulent bénéficier d'une nouvelle techno
Pas parce que leur SSD est usé.