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Le point sur le jeu vidéo Linux

Après 14 mois en phase beta, celui qui se prétend le défenseur du jeu sous Linux est dans une pseudo-impasse. Oui Gabe et sa clique ont tenté de populariser le jeu sous Linux maison avec SteamOS, et pour y parvenir il y avait deux armes : un catalogue de plus en plus vaste de jeux Linux et des Steam Machines redoutables avec des configs PC bien couillues, du moins sur les modèles de test. Mais depuis la divulgation de SteamOS en septembre 2013, où en est-on réellement ? Ars Technica a posé les bases de sa réflexion à partir de phrases données par les acteurs Linux, nous allons donc vous la partager.

 

Comme le rappelle Che Dean, au début des années 90, il était possible de jouer à quelques jeux open source, mais la machine Windows a écrasé le jeu sur Linux car plus simple à mettre en oeuvre. Les portages Linux étaient lents et fastidieux à faire, mais en 2010 s'est passé la première étape de la reconnaissance du jeu Linux avec Humble Indie Bundle qui offrait une option Linux. Puis en 2013, ce fut Valve avec Steam et surtout SteamOS qui a délivré un millier de jeux Linux, avec ses propres portages mais aussi ceux de société éditrices diverses. En ce sens, Valve et Gabe ont gagné leur pari. Car avec un tel catalogue, ce marché délicat pour les développeurs s'est transformé en vaste terrain de jeu.

 

La force de Linux est aussi sa faiblesse, il existe 36k distributions différentes avec plus ou moins de suivi communautaire, avec SteamOS, Valve a inventé la distri orientée gamer, et donc les développeurs n'ont plus à se creuser le bulbe pour faire marcher leurs titres sous Linux et ses distributions. Croteam à qui ont doit Serious Sam incorpore Linux dans ses développements de jeux, il en va de même avec Aspyr Media qui a porté des jeux aussi populaires que Borderlands et Civilization, même des studios initialement pas du tout spécialisés Linux s'y mettent, mais il y a un problème aussi tenace qu'un morpion accroché aux fesses de Pascal : il s'agit de la performance générale et du devenir des pilotes.

 

Les développeurs Linux SteamOS n'ont pas le bagoo pour optimiser leurs jeux à fond, seules des grosses boites ont le bagage pour le faire. Maitriser les outils de développement et les pilotes requiert du savoir-faire, c'est le frein à la performance surtout dans les hautes définitions. Les shaders OpenGL n'ont pas des compileurs intégrés dans les pilotes aussi efficients que ceux embarqués dans les pilotes DirectX, et ceci prendra du temps à rattraper même si c'est déjà pas mal. Autre souci, le jeu sur Linux représente un à deux pourcents de la taille du marché des jeux vidéo, ce n'est pas super rentable. Du coup les éditeurs freinent des deux pieds pour porter leurs titres majeurs pour une part de clientèle aussi faible.

 

Pour terminer, avant que Valve ne puisse libérer toute la puissance de son SteamOS, et que les machines suivent niveau vente, il y a fort à parier que le jeu sur Linux ne décollera pas, et la raison n'est pas franchement technique, mais plutôt à chercher du côté de la rentabilité. Finalement après 14 mois de beta, les perspectives restent sombres pour que le jeu sur Linux explose, et ceci durera le temps de la beta au minimum, on ne sait pas quand elle s'achèvera. Et puis il y aura DX12... (Source Ars Technica, merci à coincoin pour le lien)

 

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Un poil avant ?

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Un peu plus tard ...

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