C'est la fin de la série Itanium des bleus ! |
————— 03 Août 2021 à 12h25 —— 10686 vues
C'est la fin de la série Itanium des bleus ! |
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Après Lakefield et Ice Lake sauce mobile, voilà que la gamme Itanium des bleus se retrouve affublée de la mention End-of-Life, le support étant encore théoriquement assuré jusqu’en décembre 2025. Cependant, contrairement aux deux familles précédemment citées dont la R&D profitera entre autres pour Alder Lake, les Itanium ne verront aucune descendance... et nous n’allons clairement pas les pleurer.
En effet, de cette gamme créée en 2001 ne subsistait déjà plus que les Kittson, une série de CPU gravée en 32 nm (!) et lancée à partir de 2017, elle-même un simple refresh des Poulson de 2012. Pour autant, vous avez pu tomber sur ce terme ça et là si vous farfouillez dans les documentations de la firme, ou dans certaines archives de Windows. La raison à cela est simple : les Itaniums réalisaient un partenariat entre Intel et HP Enterprise dans le but de fournir des processeurs haute performance pour les professionnels selon deux paradigmes : d’un côté, une compatibilité 64-bit (alors que le x86 des bleus est resté en 32-bit jusqu’au Pentium 4) et, de l’autre, un design radicalement différent des jeux d’instruction RISC ou CISC de l’époque, nommé VLIW. Ainsi, les Itanium comprenaient un assembleur nommé IA-64, nécessitant une adaptation complète des OS (Linux et Windows ayant été compatible, bien que le support soit aujourd’hui arrêté).
Dans ce modèle, les performances sont essentiellement dépendantes du compilateur et des optimisations logicielles, ce qui plaçait les Itanium au même niveau de performance que la concurrence. À l’inverse, l’amd64 des rouges avait colonisé le segment grand public comme extension 64-bit de l’ISA x86, menant Intel à concevoir sa propre implémentation amd64 — et non IA-64 —, vendue dans la gamme Xeon chez les pros. À partir de ce moment, l’intérêt de l’Itanium a fortement décliné, et la gamme n’a survécu jusqu’en 2020 que grâce aux contrats juteux d’HP Enterprise, qui distribuait encore quelques serveurs compatibles. Une fin bien méritée, en somme, pour un produit qui n’aura jamais vraiment réussi à convaincre sa clientèle. (Source : WccfTech)
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