Processeurs open-source : terminologie d'un fantasme |
————— 01 Juillet 2019 à 10h37 —— 13113 vues
Processeurs open-source : terminologie d'un fantasme |
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Quand on parle d'architecture Zen ou Skylake, on comprend de suite qu'il est question d'une microarchitecture pour PC de bureau - moyennant quelques ajustements - sur laquelle le x86 est le langage compris par ces processeur. À l'opposé, pour les CPU ARM, la confusion est totale entre le jeu d'instruction ARMv8a, qui est une norme d'encodage de l'assembleur fourni au CPU, et l'architecture Cortex-AXX, qui représente quant à elle l'agencement interne de la puce.
Nous vous parlons assez régulièrement du RISC-V qui, s'il a une influence croissante dans la recherche publique, n'est pas nouveau ni près d'arriver dans un CPU grand public. Derrière se terme se cache un jeu d'instruction libre.... Qui n'est pas le premier de son domaine. Tout comme OpenSPARC ou OpenRISC, deux autres prétendants respectivement datant de 2006 et 2000, des plateformes de démonstrations et d’implémentations sur FPGA sont disponibles, mais les industriels sont encore très frileux à l'idée de plonger dans un monde nouveau - ouvert qui plus est. Quand le pas est fait, rares sont les designs de silicium mis à disposition - et pour cause : la culture du secret industriel et la présence, supposée ou avérée, de backdoors n'incite aucunement les ténors du secteur à une transparence totale.
Néanmoins, les technologies actuelles ne sont pas les mêmes qu'il y a dix ans. La loi de Moore ralentit, de sorte que la seule manière d'extraire plus de puissance réside dans la customisation des coeurs selon l'utilisation souhaitée. De plus, l'idée d'un jeu d'instruction libre permet, selon Chris Jones, le responsable de la section marketing de Codasip, une start-up tchèque spécialisée dans le développement et la vérification de design, de se baser sur trois piliers : un modèle de licence juste, la possibilité d'améliorer le design et ainsi laisser sa patte, et surtout la capacité à se détacher d'un vendeur en particulier. Au vu de l'évolution des rapports de force côté CPU, ce dernier avantage est loin d'être anodin. Si les derniers investissements des grands acteurs (NVIDIA, Western Digital) laissent à penser que le libre à le vent en poupe, les réelles implémentations RTL - le langage de description matériel utilisé - ne sont pas (encore ?) disponible. Il faut dire que ce dernier requiert des designers pointus, mais aussi des ingénieurs pour la vérification, les partenaires pour l'intégration et surtout un support et une maintenance, chose que la communauté open source peut difficilement apporter sans un mécène externe. Pourtant, la flexibilité incroyable lié à une éventuelle base de données ouverte de modèles fait se tourner bien des têtes dans le privé... À voir si le futur apportera une solution durable à ce sac de nœuds ! (Source : SemiEngineering)
Bientôt des vraies implémentations libres ?
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