Pour démocratiser les Ultrabooks, Intel pourrait baisser le prix de son Core i3 Ivy

En fin de semaine dernière vous avez pu lire dans nos colonnes qu'Intel lancait enfin deux Core i3 Ivy Bridge, deux modèles donc et mobiles : pas de desktop. Le premier, le Core i3-3110M est destiné aux notebooks tandis que le second, le Core i3-3217U est un modèle basse consommation qui conviendra idéalement aux Ultrabooks.

Intel a énormément investi dans les Ultrabooks, beaucoup de temps et d'argent mis dans la R&D à pousser et soutenir les fabricants, afin de les "guider vers la lumière". Le problème c'est que la mayonnaise ne prend pas vraiment, les tarifs sont clairement prohibitifs : on parlait de machines sous la barre des 1000$ et on se retrouve toujours avec des machines tournant à 1200/1300€ voire parfois plus, mais aussi moins. Et pourtant, nous sommes en juillet 2012 et il s'agit de la seconde génération d'Ultrabooks, les constructeurs n'en sont pas à leur coup d'essai ! Intel souhaiterait que les prix diminuent mais ne souhaite pas que la qualité des machines ne soit impacté sous peine d'en faire des machines que les consommateurs pourraient "blacklister", c'est pourquoi il pourrait baisser le prix du Core i3-3217U d'environ 10%.

Le prix de l'i3-3217U est actuellement de 225$, soit déjà 25$ de moins que son prédécesseur Sandy Bridge,  et une baisse de 25/27$ pourrait encore en sus apparaître, soit une remise d'à peu près 11% et même 20% par rapport à la génération précédente. L'effort du fondeur est louable mais il faut être honnête : ce n'est pas cette baisse de prix qui impactera directement le prix des Ultrabooks, il en faudra malheureusement bien plus...

Par ailleurs, la notion d'Ultrabook est en train de se dégrader au fil du temps : au début on parlait de machines ultraportables, rapides, performantes, réactives et voilà qu'on parle maintenant d'Ultrabook en 14" ou même 15", et que l'on souhaite y ajouter des Core i3. Comment le consommateur va-t-il s'y retrouver ? Le problème vient du prix, les "vrais" Ultrabook sont hors de prix et il faut trouver des moyens pour arriver à diminuer le prix, mais cela va dans le sens contraire à ce que voulait Intel car on sort du cahier des charges initialement défini. S'attaquer à Apple et son MacBook Air est-il un pari impossible ? Risqué en tout cas à en croire les plumes déjà laissées...

Au final, AMD qui est bien plus modeste depuis quelques années en terme de performances mais surtout de tarif, pourrait bien avoir une carte à jouer avec ses Ultrathins (concurrent aux Ultrabooks), en proposant une alternative sérieuse aux netbooks/notebooks mais sans en doubler voire tripler le prix comme Intel l'a fait avec ses Ultrabooks. Les consommateurs sont sensibles aux beaux discours, mais beaucoup plus à leur porte-monnaie... (Source : Xbit-Labs)