Pour quand mon exaFLOPS européen ?

Nous vous en parlions en juillet dernier, trois projets nommées mont blanc ont successivement eu lieu depuis 2011, alliant le Barcelona Supercomputing Center, ARM et ATOS/Bull, mais aussi le CEA et Kalray (cocorico). La quatrième et dernière phase, heureuse d'un financement de 10,1 million de rouftons européens de la part d'Horizon2020 (un programme de la commission européenne), vise la finalisation de processeur basse consommation capable d'être assemblés pour atteindre une puissance supérieure à un exaFLOP, soit la bagatelle de 67 000 Titan V (le plus puissant supercalculateur tutoie actuellement les 100 pétatFLOPS).

Pour exploiter cette puissance, répartie sur un système massivement multicœur, les programmes se doivent d'être optimisés aux petits oignons : pour l'anecdote, la modification une simple addition d'un benchmark du début des années 2000 pouvait entraîner des performances multipliées par dix sur un système comptant une centaine de cœurs, ce qui laisse imaginer le niveau de finesse nécessaire à la programmation sur un tel calculateur.

Au comptoir, on sait apprécier le Mont-Blanc ! 

Le calcul haute performance n'est cependant pas le seul objectifpour 2020. Alors que le premier projet se focalisait sur des processeurs européenns pour supercalculateur, il serait également question de conception de SOC dédiés aux voitures autonomes (on parle d'embedded HPC ou informatique haute performance embarquée), via une architecture modulaire, ce qui n'est pas sans rappeller certaines idées bleutées, ainsi que les EPYC multi-dies.

Lorsque l'on voit les difficultés de gravure et d'évolution des performances des CPU depuis quelques années, on peut légitimement se poser des questions sur la viabilité d'un tel projet, surtout propulsé par une architecture ARM aux performances habituellement limitées. Mais après tout, il existe désormais une version Windows 10 ARM, il n'y avait plus qu'un pas pour passer dans les serveurs ! (Source : EETimes)