Le monde de l'eSport part en guerre contre le dopage

En France, on s'y connait en dopage et en plein Tour de France, on en entend largement parler. Si l'eSport n'est pas "vraiment" reconnu comme un sport, la compétition, la masse de fric que cela brasse et la nécessité d'être au top de sa forme fait que certains joueurs de très haut niveau n'hésitent pas à se doper pour améliorer leurs performances.

Vous allez certainement vous demander à quoi bon se doper pour être meilleur à un jeu ? Posez alors la question à Kory "SEMPHIS" Kiesen qui a admis avoir pris de l'Adderall (médoc utilisé dans les troubles grave de la concentration et permettant de le rester longtemps) pour l'ESL One de Katowice en Pologne. Avec $250000 à gagner, certains ne regardent pas spécialement les risques pour leur santé, mais pensent plutôt au pactole qu'ils peuvent empocher.

Pour éviter les dérives que l'on a connues dans le milieu sportif, Electronic Sport League (ESL) va bosser en partenariat avec la Nationale Anti Doping Agentur (NADA) de Bonn en Allemagne et bientôt avec la World Anti Doping Agency (WADA) de Montréal, Canada. Lors de l'ESL One de Cologne (une des plus grosses compétitions de Counter Strike : Global Offensive) le dépistage sera mis en place via des examens cutanés et ESL compte bien faire de même sur tous ses futurs tournois. La liste des produits interdits et les sanctions encourues seront très bientôt communiquées aux équipes inscrites, mais pas trop tôt, histoire de voir qui joue franc jeu et qui mouille à l'idée d'être sanctionné.

C'est tout de même triste que toute compétition finisse par arriver à ce genre de dérives. En plus d'optimiser sa machine et son environnement de bureau, il faudra bientôt être sous médicaments pour pouvoir jouer en ligne à très haut niveau ? Offrir une récompense au vainqueur, c'est compréhensible, mais pour en arriver aux mêmes écueils que dans le monde du football ou du VTT, c'est vraiment cher payé. A noter que la Major League Gaming de New York réfléchit à faire de même. Et sinon, vous tournez à quoi pour faire péter les scores à l'OC ? (source : Hexus)

Ce sont les vrais poings de Jean-Micheng !