Test • ASUS TUF Gaming RX 6800 XT |
————— 11 Février 2021
Test • ASUS TUF Gaming RX 6800 XT |
————— 11 Février 2021
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courant les plus forts possibles, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Avec un circuit d'alimentation haut de gamme et bien conçu, le courant reste propre même en charge sur cette TUF Gaming RX 6800 XT, et ce malgré la consommation plutôt élevée du GPU. Nous pouvons voir qu'il n'y a aucune oscillation qui apparait sur le courant, et celui-ci est correctement amorti, laissant les pics se faire sans trop les écraser. Le bruit sur la ligne 12V est aussi quasi inexistant, un point positif des cartes TUF Gaming de dernière génération testées sur le Comptoir.
L'alimentation de bonne qualité permet de gérer les courants élevés sans aucun souci.
Pour ce qui est de la consommation elle-même, nous retrouvons des écarts élevés entre valeur moyenne et valeur en pic, qui avoisine comme sur certaines RTX 3080 les 520 W rien que pour la ligne +12 V provenant des broches 8 pins, ce qui n'est pas anodin. Il reste donc conseillé d'avoir une bonne alimentation de 650 W selon votre CPU, voire 700 W si vous avez un gros 8 cœurs overclocké, de préférence en 80PLUS Gold pour garantir sa stabilité dans le temps. Cependant, la consommation globale n'est pas plus excessive que le modèle de référence d'AMD, puisque la carte n'embarque pas de RGB en surdose.
ASUS utilise un radiateur massif et équipé de multiples caloducs, afin de mieux gérer la puissance demandée par le Navi 21 :
Le radiateur est massif et imposant, ce qui permet de refroidir correctement la carte dans sa globalité.
Exploitant toujours l'alimentation traversante, il n'y a rien à redire sur la construction de ce radiateur qui rassemble tout ce que l'on attend sur une carte haut de gamme : un nombre élevé d'ailettes, des caloducs permettant de répartir la chaleur sur l'ensemble de la carte et une masse permettant une bonne inertie, même à faible vitesse de ventilation. Cela joue effectivement sur le poids et l'encombrement de la carte, mais permet d'obtenir le meilleur du GPU tout en le gardant correctement au frais. De plus, les puces mémoires et les VRM ne sont pas oubliées dans l'histoire, avec un refroidissement couvrant la totalité des composants sensibles.
Image infrarouge de la carte : à gauche au repos, au milieu en mode silent, à droite en mode performance.
À la caméra thermique, les résultats confirment nos suppositions, grâce notamment à une backplate qui est liée thermiquement au PCB. Ainsi, la chaleur est globalement bien répartie, sans pic prononcé sur une zone précise, et sans surchauffe visible. Cependant, les VRM du côté gauche de la carte semblent beaucoup moins chaudes que les autres, probablement à cause de leur écart avec le GPU et la mémoire, ainsi que leur caloduc dédié. La carte se permet donc de faire mieux que le modèle de référence, et ce même en mode silencieux.
Du haut de son caillou et regardant l'horizon, Geralt continue de faire souffrir nos cartes graphiques, afin de vérifier leur comportement sous la pression :
Test sur la durée de la TUF Gaming RX 6800 XT en mode silence.
Durant l'utilisation en mode silence, la carte arrive directement à une limite de puissance au niveau du GPU, mais garde des fréquences plus élevées que sur le modèle de référence, avec un gain d'environ 5 % sur le long terme. Ce qui est intéressant, c'est que la fréquence moyenne ne semble pas diminuer passé les 5 premières minutes en jeu, par contre la fréquence oscille facilement au degré près, ce qui peut faire varier légèrement les vitesses de rotation en théorie. Dans la pratique, celles-ci sont suffisamment faibles pour ne pas être audible, mais nous y reviendrons.
Test sur la durée de la TUF Gaming RX 6800 XT en mode performance.
Si le mode performance fait un peu mieux sur les températures et la stabilité des fréquences, le gain n'est pas pour autant réellement intéressant. Car malgré tout, nous arrivons déjà à la limite de la puissance du GPU, ce qui rend peu utile ce mode si vous ne débridez pas les paramètres dans votre logiciel de gestion favori. Toutefois, le mode sera très intéressant si l'on cherche à pratiquer l'overclocking de la carte, qui s'y prête facilement et qui reste stable, même avec un power limit à 115 %.
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