Intel toujours encore à la poursuite d'un CEO

Plus de deux mois après le départ soudain de Brian Krzanich de son poste de CEO d'Intel pour des motifs un tantinet obscurs et sans designer aucun successeur, Intel poursuit sa recherche d'un CEO pouvant remplir ce poste, contactant au fil des derniers mois plusieurs candidats potentiels afin d'identifier ceux intéressés par le rôle et ceux qui n'en veulent pas. Historiquement, le CEO Intel sortant avait toujours pour coutume de sélectionner un successeur parmi ses collaborateurs proches avant même son départ. Ainsi, en 50 années d'existence, Intel aura connu seulement 6 CEO et tous déjà des employés Intel avant même d'en prendre les commandes.

Malheureusement pour Intel, la tâche semble un peu plus ardue cette fois-ci. Les 5 années Krzanich ont en effet notamment été marquées par de nombreux recrutements externes (ce qui n'est pas toujours un mal en soi, bien au contraire) pour pourvoir d'importants postes à responsabilité et de direction au sein de la compagnie, et les départs d'employés tels que Renee James, Stacy Smith, Diane Bryant et Kirk Skaugen dont la plupart auraient aujourd'hui pu être des candidats assez évidents au rôle vacant de CEO. Pour la première fois de son histoire, Intel doit ainsi aussi porter son regard un peu au-delà des murs du QG de la compagnie à Santa Clara. Voici quelques-uns des candidats sur la liste pour le moment :

Bon, dire qu'Intel cherche à pourvoir le poste avec l'aide d'un outsider est peut-être un léger abus de langage, dans le sens où la majorité des candidats potentiels avait déjà tenu un poste important chez Intel par le passé, si ce n'est Sanjay Jha - le CEO de GlobalFoundries - qui lui est le seul vrai outsider de la liste. En attendant, le CEO par intérim - Bob Swan - a déjà expliqué ne pas vouloir tenir le poste de CEO d'Intel de façon permanente. Par ailleurs, Intel n'aurait pas encore atteint l'étape des entretients formels avec les candidats, ce qui laisse à penser qu'on ne verrait pas de CEO permanent encore avant un moment.

En tout cas, il faut reconnaître que l'heureux(se) élu(e) n’héritera pas uniquement d'un emploi relativement prestigieux aux commandes d'une compagnie financièrement stable dans une industrie estimée à 400 milliards de dollars, mais aussi à la tête d'un géant en perte de vitesse sur le plan technologique et au leadership de plus en plus contesté sur le marché, et ainsi plus vulnérable que jamais, à en croire certains analystes. Bref, le travail ne manquera pas ! (Source : Bloomberg)