Le Japon passe en mode Terminator contre le téléchargement illégal

Depuis hier, une nouvelle loi très controversée est entrée en vigueur au Japon. Elle fait du pays sans doute le plus répressif au monde désormais en matière de téléchargement illégal, renvoyant Hadopi, ses avertissements et amendes de 150€ au rang de Bisounours, presque...

Le Japon a passé le stade du ras le bol en fait face au piratage. Leur RIAJ (équivalent de la RIAA américaine) a constaté une baisse de 16% des téléchargements légaux sur les douze derniers mois, alors pourtant que ces offres se multiplient, preuve de la non-adhésion par les citoyens qui préfèrent de loin continuer à télécharger sans rien payer. D'après leurs chiffres, il y aurait tout simplement 10 fois plus de téléchargement illicite que légal.

Du coup, les autorités s'en sont mêlées en allant dans le sens des majors, qui doivent sabrer le champagne en ce début octobre. Les uploaders (ceux qui mettent à disposition des autres les fichiers) de fichiers protégés par copyrights, qu'ils soient musicaux ou vidéos sont passibles de peines allant jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 99 000€ d'amende. Ca, ce n'est pas nouveau et de nombreux pays ont des lois dures sur ce point.

La nouveauté, c'est l'ajout d'une peine également pour les contrevenants accusés de "simple" téléchargement, même sans partage des fichiers ensuite. Pour eux, ce sera tout de même 2 ans de prison au maximum et 20 000€ d'amende  !

Une loi qui ne manque évidemment pas de faire jaser aux quatre coins du monde depuis hier, car se posent toujours les mêmes problèmes des limites d'identification des contrevenants, surtout pour un simple téléchargement, ainsi que de l'ampleur de la cible potentielle, puisque plusieurs millions de Japonais pourraient sans doute être accusés de téléchargement illégal, là-bas comme ailleurs... (Sources diverses)