Mais qui utilise le 7nm TSMC ?

Du côté grand public, si l'on est un accro aux nouvelles finesses de gravure - si tant est que cela existe - il n'y a en ce début avril 2019 pas beaucoup de choix : c'est Radeon VII, épicétout. Et l'on ne peut pas vraiment dire que la belle soit très avantagée par la concurrence si ce n'est par ses 16 Go de VRAM.

Pourtant, le 7nm sera la fer-de-lance de TSMC cette année : de son utilisation dépendra en grande partie le chiffre d'affaire de la firme. Or, si le fondeur s'est mis AMD dans la poche avec Zen2, NVIDIA manque encore à l'appel, mais il n'est pas le seul. En effet, alors qu'on pouvait s'attendre à ce que le premier trimestre de production fasse carnet de commandes plein, cela n'a pas été le cas d'après des sources industrielles proches de l'affaire : ce trimestre est prévu pour être le plus creux de l'année en termes de production du 7nm, un comble après tous les investissements injectés.

Le second trimestre devrait être plus prolifique pour la firme : les principaux concepteurs de puces mobiles clients, à savoir MediaTek et Qualcomm, devraient augmenter leurs demandes dans les mois à venir. Il faut dire que le 7nm est coûteux à produire et que le marché des terminaux mobiles est arrivé à saturation, ce qui n'encourage pas ce type d'innovation à la fois majeure technologiquement, mais qui engendre un prix en hausse (et dieu sait que ces derniers atteignent déjà des sommets chez certains fabricants !).

La situation sera également amenée à évoluer à la seconde moitié de 2019, TSMC ayant annoncé l'entrée en production de masse d'une version améliorée de son 7nm EUV pour cette période - le bouzin étant actuellement en préproduction. De quoi rappeler que le marché PC est loin d'être le centre des semiconducteurs et des nouvelles technologies... Et une lueur d'espoir pour des puces en 7nm+ TSMC sous le sapin ? (Source : DigiTimes)