AMD Threadripper : une histoire à l'americaine ? |
————— 11 Septembre 2017 à 15h00 —— 12825 vues
AMD Threadripper : une histoire à l'americaine ? |
————— 11 Septembre 2017 à 15h00 —— 12825 vues
Il n'aura pas échappé à certains que Threadripper n'est jamais vraiment apparu sur les anciennes roadmaps d'AMD, très peu de monde était au courant de son développement et encore moins de son existence avant mai 2017, lors de l'annonce officielle qui avait pris pas mal de monde par surprise. Forbes a eu l'occasion de s'entretenir avec 4 cadres de chez AMD, à savoir, Jim Anderson (SVP), John Taylor (VP marketing), Sarah Youngbauer (Équipe de Comm) et James Prior (Senior Product Manager), qui ont tous été très impliqués dans le projet.
Threadripper n'aurait pas débuté comme une entreprise normale - planifiée et bénéficiant d'un budget R&D faramineux - mais plutôt comme le fruit d'une vision d'un groupe d’ingénieurs, qui de 2014 à 2015 auraient contribué leur propre temps libre à son élaboration, et ce avant même d'obtenir le feu vert de la compagnie. Ce qui sera chose faite en 2016, année où le projet passe à la vitesse supérieure sous l'impulsion de Jim Anderson - ancien employé Intel ayant rejoint AMD l'année précédente. Il approuva le concept et insista à ce que le processeur soit lancé sur le marché en 2017, dans la foulée de Ryzen et d'EPYC, soit 18 mois plus tôt de ce que le groupe avait initialement planifié. Visiblement, AMD voulait à tout prix frapper vite et fort !
Il faut quand même considérer que de nombreuses avancées et de développements de l'architecture Zen ont été repris et réutilisés tout au long de la création de Threadripper. Justement, en réalité la majorité du travail a été fait via cette nouvelle architecture, étant donné que les Threadripper intègrent tout simplement des dies Zeppelin identiques à ceux de Ryzen. Un montage grandement facilité par l'Infinity Fabric (également utilisée sur VEGA), successeur du HyperTransport, qui relie tous les dies entre eux et les CCX en interne, leur permettant ainsi de communiquer. D'un autre coté, AMD aurait fait de gros efforts avec des mises à jour de BIOS fréquentes et régulières, pour éviter les quelques déboires que Ryzen avait connus lors de son lancement et faciliter la tâche des constructeurs vis-à-vis de l'optimisation de leurs produits.
Arriva enfin août 2017, avec le lancement des Threadripper 1950X/1920X dans le commerce après trois années de gestation ; le fruit d'un travail avec des moyens que l'on savait quand même limités, surtout si l'on se souvient que la situation d'AMD est encore loin d’être idéale, et la preuve qu'un budget monstrueux n'est pas toujours la clé du succès.
Initialement, il était prévu d’intégrer une illumination à toutes les boites retails. Apparemment le temps manquait... et sûrement que ça aurait coûté un pwal plus cher !
Il est probable que cette petite histoire pourrait n’être qu’un sorte d'embellissement marketing de la part d'AMD, dans le but de créer un semblant de mythe saupoudré de fierté autour du nouveau monstre rouge fait maison. La présence durant l'interview de 4 personnes ayant toutes un rôle dans la communication ou la direction n'est pas anodine et ne fait que renforcer ce sentiment. Certes, Threadripper est bien là - aux cotés de Ryzen - et a plus ou moins atteint son objectif premier : ramener AMD sur le devant de la scène et enfin contester la domination d'Intel, très particulièrement sur la branche HEDT dans le segment applicatif pour lequel il a été pensé ! L'opiniâtreté des ingénieurs à ne pas lâcher le bout et à AMD pour avoir su apprécier l'initiative de ses employés a fortement contribué à ce succès. Et de ça, on ne s'en plaindra pas... (Source : Forbes)
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