La Surface Pro X : une version ARM qui peine toujours à convaincre ?

Entre la Surface AMD, la Surface ARM et la Surface Ice Lake, Microsoft a décidément misé sur les avancées technologiques pour sa série d’ordinateurs. Cependant, être avant-gardiste, voire expérimental, n’est pas toujours une chose aisée, et c’est ce qui transparait de la Surface Pro X.

En effet, le processeur souffre des mêmes tares que les versions Snapdragon des premiers crashs-tests Window 10 ARM : bien que le 8cx fasse de son mieux pour satisfaire son propriétaire, l’utilisation demeure laborieuse dès que l’on sort des sentiers battus. Comprenez que la lecture vidéo et le surf sont tout à fait acceptables... à condition de rester dans les programmes compilés nativement sur ARM. Ce qui implique de se limiter à une sous-partie du Microsoft Store : vous vous doutez bien que cela ne dure pas éternellement. Car dès que l’on s’aventure sur la partie émulée, la puce crache ses tripes : oscillant entre du bas de gamme actuel et un Atom de 2015 sous Photoshop, difficile d’y voir une solution prometteuse pour les professionnels aux besoins un tant soit peu spécifiques.

Une belle photo de famille (la version Pro X est tout à gauche sur ce cliché) !

Cela est d'autant plus dommageable que la finition est excellente et l’objet matériellement attrayant. Cependant, il faut rajouter à cela la catastrophique autonomie de 6 h en utilisation standard et le prix de plus de mille euros, ainsi qu'un SSD certes détachable, mais de facteur de forme très ésotérique (M.2 2230)... Les calculs sont pas bons, Kevin ! Peut-être pour une prochaine fois, ou avec un écosystème logiciel plus adapté ? Faisons l’avocat du diable : des solutions libres pourraient bien jouer la carte de la compatibilité multiplateforme, évitant ainsi le recours à la fatale émulation... Qui pour reprendre l’idée ? (Sources : Engadget et The Verge)