La switch hackée : Linux dans la partie !

Effectivement, au comptoir, on n'a pas l'habitude de newser console. Il faut dire que le matériel verrouillé, parfois matériellement mais systématiquement logiciellement, ça n'est pas vraiment notre tasse de thé fut de bière. Sauf que par les temps qui courent, les verrouillages sautent, et c'est justement ce qui nous passionne dans cette histoire.

En effet, une équipe nommée fail0verflow a annoncé sur Twitter avoir hacké la Switch, vidéo à l'appui. Si vous êtes resté uniquement sur le créneau PC, sachez simplement que cette console succède à la Wii U, qu'elle est fabriquée par Nintendo, qu'il s'agit d'un tablette dockable et enfin qu'elle est animée par un CPU ARM en provenance d'NVIDIA : le Tegra X1.

 Avoir son nom en ASCII, le rêve de tout hacker !

La vulnérabilité se situe au niveau du bootloader, le programme chargé de l'amorçage de l'appareil et de l'initialisation de ses périphériques : il devient alors possible de faire démarrer l'appareil sur un support normalement interdit. Bonne nouvelle, cela ne nécessite pas de souder de puce, comme cela a déjà été le cas sur d'autres consoles (et heureusement, car l'opération sur une tablette nomade semble assez hasardeuse), et serait impossible à patcher sur les Switch actuelles.

Un Linux complet (Debian) a pu être installé, allant même jusqu'à supporter divers fonctionalitées tel l'écran tactile, l'accélération matérielle 3D et le contrôle de la luminosité. On est cependant encore loin d'une version 100% fonctionnelle, notamment pour des raisons de design de l'interface ; mais il est de toute manière peu probable qu'un OS alternatif adapté au grand public soit au programme de l'équipe. Par contre, il est plus vraisemblable de voir des jeux piratés pointer le bout de leur nez dans un futur pas si lointain ! On retrouve en fait les mêmes enjeux que le jailbreak des appareils Apple : redevenir maître logiciel de son appareil est une cause louable, mais exploiter les brèches facilite grandement les opérations illégales. Dans le libre, tout n'est pas rose !