Ragotron • Tous mes composants à 100% ! |
————— 12 Juillet 2018 à 09h07 —— 55786 vues
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Le montage d'une nouvelle configuration, c'est souvent toute une affaire : un grand plaisir accompagné de tout un tas de déboires plus ou moins graves associés. Mais avant de passer à l'assemblage des composants, encore faut-il les choisir. Outre les penchants personnels pour certaines marques, les couleurs et le design, une grande question réside dans l'optimisation de la configuration. Si certains préfèrent investir petit à petit dans des composant haut-de-gamme, d'autres sont plutôt partisan d'un seul gros achat qui dure, quitte à faire une croix sur les technologies encore embryonnaires sur le moment.
Mais de koikonparle exactement ? Bien que l'overclocking soit un moyen courant de pousser son hardware, le sujet a déjà été débattu sur le comptoir, circulez, rien à voir par ici ! Non, nous parlons plutôt des détails, de ceux qui ont achetés une carte mère équipée de SATA-express au cas où, qui fonctionnent encore avec deux slots RAM peuplés sur quatre disponibles, ceux qui ont cassé la tirelire pour une VEGA64 alors que leur Pentium IV était limitant, ou encore ceux dont la grosse carte mère E-ATX attend toujours son SLI.
Il faut quand même avouer que, en dehors de toute rationalité, il est parfois tentant de choisir the fonctionnalité, celle qui fait briller les yeux, celle qui rendra unique votre création, qui lui donne toute sa classe ; et tant pis si cette dernière n'est pas forcément "utile" sur le moment. C'est sûr, l'overkill, c'est mégakül, un moyen de compenser, de s'offrir son petit bout de rêve condensé dans une GTX 1580 Ti blackout édition. Et puis à être trop raisonnable, on finit bloqué à être obligé de changer le quadruplet ram / mobale / proco / alimentation à la prochaine mise à jour matérielle.
"Et je te mets quoi dedans ?" "N'importe, tant qu'il y a un watercooling !"
Un grand classique consiste à miser sur un vendeur ou une technologie particulière, choix qui peut bien se retourner contre nous. En ligne de mire, on citera les pratiques d'Intel au niveau de l'overclocking (prend un CPU non-K avec un chipset ZXXX, le grand classique de l'amateur non éclairé qui peut cependant se justifier en cas de SLI), mais aussi le FreeSync et le G-Sync qui sont - bien entendu - incapables de se croiser. En restant dans les cartes graphiques, certains ont pu se retrouver limités par un manque de VRAM, toutefois les constructeurs on plutôt tendance à surcharger leurs cartes à ce niveau (coucou la GTX 960 4 Go !).
Dans le même ordre d'idée, on a tôt fait de se précipiter sur une carte mère fin de série à un prix alléchant, et par la suite se retrouver bloqué sur un FX-9590.. Dommage ! De manière plus courante, il est possible de se retrouver à court de port SATA / M.2, chose heureusement contournable par la magie des cartes d'extension. Par ailleurs, certains SSD saturent la norme SATA III, cas dans lequel le manque d'optimisation ne provient pas de l'utilisateur.
Dans cette catégorie rentrent également les aléas hors de notre contrôle, parfois les plus énervants, comme la sempiternelle ADSL version "débit 56k" de Triffouilli-les-oies et son ping insupportable ou encore ces zones blanches dans les moments où le net devient crucial ; sans oublier le Wifi qui ne traverse malheureusement pas tous les murs.
Ouille, même en 2010 !
Il est parfois difficile de juger si un composant est utilisé au maximum de ses capacité ; notamment pour les disques dur : 8 To que l'on remplit peu à peu, est-ce vraiment si extrême ? Prendre un CPU démesuré par rapport à la carte graphique se justifie au vu de la différence des cadences de sorties d'évolutions majeures entre ces deux mondes. Une championne dans cette catégorie est l'alimentation, souvent sur-dimensionnée (les sous-dimensionnées ayant étrangement tendance à exploser rapidement) afin d'être conservées sur les 10 ans à venir.
Il faut penser que la configuration idéale dépend de l'utilisation : un i7 n'est pas forcément nécessaire pour de la bureautique, pas plus qu'un mac pour le jeu.
Pour les premières configurations, il faut aussi faire face aux aléas de montage, citons par exemple les écrans branchés sur la sortie graphique intégrée ou le flux d'air mal conçu qui peut influencer les performance. Côté OEM, certains blâment souvent la mauvaise qualité / quantité de pâte thermique appliquée (voire l'absence de joint en indium chez les bleus).
Si la partie software incite parfois à s'arracher les cheveux, que ce soit niveau antivirus gourmand en ressources ou Windows qui s'octroie toute la bande passante, certains cherchent. Une petite pensée donc pour ce cher utilisateur d'un FX-6300 qui avait réussi à n'activer qu'un cœur sur les six de sa machine via une option bien cachée dans l'utilitaire msconfig.exe... On ne vous dit pas les performances sous GTA V !
Ah oui, celui-là, il fallait le trouver (msconfig.exe)
On ne va pas vous faire de dessin, dans l'équipe on a tous tendance à voir loin, et rares sont ceux s'étant fait surprendre par une carte maman mal équipée. Pascal a tendance à voir loin sur l'alimentation et les disques, mais il s'agit d'un choix délibéré et réfléchi dans une optique de durabilité. Notre Thibaut change tellement souvent de matériel qu'il est difficile de le faire rentrer dans ce ragotron ; là où Thomas reste imperméable à ces tentations.
Enfin, Thierry reste classique avec une alimentation de 850W à l'époque du Core 2 Duo, qui était rétrospectivement un choix très raisonnable vu qu'elle fonctionne encore aujourd'hui ! On notera également les aventures de Jordan qui s'est vite retrouvé avec un 2500K très paresseux en compagnie d'une HD 3870, mise à jour de CPU seul oblige. Une fois équipé d'une GTX 680, le pire ennemi fut l'ADSL à 1 Mégot, comme quoi l'équilibre parfait est difficilement atteignable !
"A la tentation tu ne céderas pas, jeune padawan"
Est-ce vraiment surprenant de voir ici les plus chevelus les plus jeunes ? C'est à croire que le hardware est aussi une histoire de maturité, l'âge donnant donc un recul bienvenu dans des décisions parfois coûteuses.
Pour Matthieu, on retrouve (encore) la classique bonne grosse alimentation, avec 1200W de chez Corsair pour un 2600K et une HD6990, et plus récemment une GTX 1080 Ti pour du FullHD accompagnée de 850W, carte graphique troquée par la suite contre une Titan Star Wars grâce à la flambée des prix du minage
Enfin, Nicolas n'échappe pas à la règle avec 750 W pour une Fury, un triple screen pas toujours très bien utilisé et un watercooling complet EK pour un simple 6600K tournant entre 4 et 4,8 GHz selon l'humeur ; pendant que les 8 Go de RAM tentent de résister face à des applications et jeux toujours plus gourmands, sans compter le boitier fait main quasi digne du bousitron.
Vous vous reconnaissez un peu dans nos témoignages ? Ou, au contraire, vous vous sentez trop unique pour rentrer dans ces clichés ? Comme à tous les ragotrons, c'est à vous qu'il advient de relater vos mésaventures, de rêver un peu à la libération de l'OC de votre Pentium et de libérer toute votre rage contre ce satané écran 16-bit 800x600 qui vous sert pourtant depuis de nombreuses années.
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