Imprimer en 3D à base de bioplastique biodégradable aux céréales ? C'est possible !

Les imprimantes 3D se démocratisent de plus en plus et il n'est pas rare de croiser chez des particuliers une telle machine capable de réaliser en quelques heures un objet en plastique dont l'apparence et la solidité n'ont rien à envier fabrications made in China. Mais les plastiques ABS dérivés du pétrole, majoritairement utilisés, posent des soucis de gestion des déchets et de recyclage.

Il existe un bioplastique PLA issu du maïs qui est majoritairement produit aux Etats-Unis et qui est compatible avec les imprimantes 3D. Mais pour éviter au plastique de traverser l'Atlantique à la manière de Guillaume, c'est-à-dire au fond d'une cale, deux entreprises françaises, eMotion Tech et Vegeplast ont mis au point un bioplastique à base de céréales. Les mêmes que vous êtes en train de manger pour le petit déjeuner. En revanche, pas plus de précisions quant à leur sorte (blé, maïs, Nesquik, etc.).

Miam, des céréales en forme de tracteur !

Le consommable d'origine végétale et biodégradable porte le nom de Vege3D et ravira donc les adeptes de l'impression tridimensionnelle qui ont un petit penchant bio et commerce local. Une démonstration a été réalisée au salon de l'agriculture et il sera intéressant de connaître les conditions de température et d'humidité à partir desquelles le consommable perd sa rigidité ainsi que son comportement dans le temps face au PLA.

C'est donc une belle initiative française pour l'impression 3D mais ce n'est pas le premier coup d'essai au niveau national, car un bioplastique à base d'algues, le SWF, est actuellement développé par FabShop et Algopack qui recherchent des bêta testeurs. Un autre concept est également développé à l'étranger et permet de recycler des objets plastiques en consommable pour imprimante 3D : ce sont les FilaMaker et FilaBot.