Marea, le câble sous-marin d'une capacité de 160 Tb/s, est déjà terminé ! |
————— 25 Septembre 2017 à 11h00 —— 34034 vues
Marea, le câble sous-marin d'une capacité de 160 Tb/s, est déjà terminé ! |
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Baptisé Macarena Marea (espagnol pour ''marée''), le câble sous-marin est le fruit d'un effort commun entre Facebook, Microsoft et Telxius (filiale de Telefonica, en Espagne) et aura nécessité seulement deux ans entre sa conception et son déploiement, avec une mise en fonction prévue pour début 2018. Si le câble ne détient pas le record de longueur avec ''seulement'' 6600 km - loin des 39000 km du SEA-ME-WE3 qui relie 4 continents -, il est définitivement le câble sous-marin le plus rapide à ce jour, avec une capacité initiale avoisinant les 160 Tb/s, soit 16 millions de fois plus rapide que la moyenne de nos connexions domestiques et en théorie capable de transmettre 71 millions de vidéos en haute définition simultanément.
Le poids de l'ensemble s’élève à 4.65 millions kg, l'équivalent d'une brochette d'environ 3811 BX, et le diamètre du câble avec ses 8 pairs de fibre optique est de seulement 2,25 cm environ, soit à peine la moitié du tuyau de Rocco Siffredi ! Forcément, le tout est renforcé avec du cuivre, du plastique dur et un revêtement étanche ; le strict minimum pour survivre à une profondeur moyenne de 3400 mètres et ses dangers, qui vont du volcan aux simples requins, ces derniers ayant la vilaine habitude de se prendre pour des rongeurs et de mâchouiller les câbles sous-marins.
Marea est le premier câble posé entre la Virginie (USA) et Bilbao (Espagne), alors que traditionnellement les connexions sont établies avec l'Europe à partir de New York et New Jersey. Ceci devrait permettre une meilleure flexibilité en cas de catastrophe naturelle, l'ouragan Sandy en 2012 ayant montré les faiblesses d'une concentration trop importante en causant d'importants dommages à l'infrastructure et en conséquence, de nombreuses coupures. Évidemment, il s'agit aussi pour Microsoft, Facebook et pourquoi pas Amazon, d'en faire profiter d'importants data-centers situés en Virginie, tout en déchargeant en partie le réseau existant.
Chouette, un nouveau tuyau à se mettre sous la dent ! M'en vais leur couper Internet à ces humains !
Facebook a expliqué que l'infrastructure autour de Marea a été construite pour être ouverte et évolutive, afin de faciliter son adaptation aux technologies futures et suivre une demande qui ne cesse de croître. Un point d'autant plus important sachant que 99% du trafic internet mondial est transmit par les câbles sous-marins, selon des chiffres de 2015. Manea prend le pas sur Google et son câble transpacifique intitulé Faster, achevé en 2016, qui détenait jusqu'ici le record de capacité avec 60 Tb/s sur une distance de 9000 km, et aura coûté la broutille de 300 millions de dollars. Microsoft et Facebook n'ont pas rendu public le coût de l'investissement, mais on imagine sans mal un chiffre avec beaucoup de zéros.
Les câbles sous-marins, vitaux à l'existence même de l'Internet d'aujourd'hui, n'ont pas une vie de tout repos et sont soumis à de rudes conditions (majoritairement liés à l'activité navale humaine) et une maintenance nécessitant d'importants moyens. Ils ne sont pas non plus à l'abri des risques de sabotages ni de l'exploitation à des fins d'espionnage entre États, tel que durant la Guerre Froide ou comme nous l'ont prouvé les révélations de Snowden. Il faut cependant reconnaître les progrès incroyables qui ont été faits depuis la pose du premier câble télégraphique transatlantique en 1854, et ce n'est certainement pas terminé, la moitié du monde n'étant toujours pas connecté au Web. (Source : Microsoft)
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