Chez Crytek, finalement, ça ne va pas mieux...

En 2014, Crytek avait déjà de très grosses difficultés financières et avait omis de payer certains employés. Ce mal venait des échecs successifs Crysis 2 et Crysis 3, techniquement aboutis mais complètement inintéressants à jouer. Du coup, le géant Amazon avait lâché entre 50 et 70 millions de dollars pour acquérir tous les droits sur le Cry Engine 3 devenu par la suite dans sa révision supérieure le Cry Engine. Crytek s'est depuis mis au F2P avec Warface, et a abandonné les gros projets type Crysis. Sans que l'on sache réellement ce qu'Amazon compte faire de son acquisition, puisque cela fait deux ans et rien de spécial n'a été annoncé, on sait juste que Crytek bosse sur The Climb, un jeu d'escalade en milieu ouvert en réalité virtuelle.

Mais voilà qu'on apprend de nouveau que Crytek va mal, et que des retards dans les paiements commencent à se faire sentir dans plusieurs studios. C'est par un communiqué de presse que le patron, un des frangins Yerli, annonce que les studios Crytek de Bulgarie, Chine, Corée du Sud, Hongrie et Turquie vont fermer, mettant 160 personnes au chômage. On se pose plusieurs questions. Alors que le développeur avait annoncé développer son Cry Engine 5, et qu'Amazon l'avait renfloué confortablement, qu'est ce qu'ont foutu les frangins Yerli pour couler une seconde fois la boîte ? N'y a t-il personne pour avoir un projet viable qui apporte des finances saines ? Les jeux qui étaient en cours de développement meurent avec la fermeture des 5 studios. Il n'est pas impossible que le business plan du CE5 calqué sur celui du CE3 ne soit pas adapté au marché d'aujourd'hui, quand l'Unreal Engine IV a trouvé une parade lui assurant des revenus réguliers (royalties sur les ventes des jeux à partir d'un certain nombre)