Intel ne fait pas de cadeaux à ses employés français

Comme vous le savez peut-être, malgré le fait qu'Intel se paie la majorité du marché CPU mondial, le géant a réévalué sa masse salariale et licencie à tour de bras. La chose n'est pas sympathique et son impact sur Intel France est assez rude, car oui, la société Etats-Unienne a des bureaux chez nous, avec des ingénieurs, de la R&D et même des mecs qui touillent des cafés pour les gars de la mercatique.

En France, ce sont 940 personnes qui bossent pour Intel, enfin, c'étaient 940 personnes, car 750 d'entre eux voient leur poste supprimé. Cinq des sept sites de recherche et développement ferment au passage. Ca fait 80% des effectifs en moins et carrément 95% de l'équipe de R&D qui disparaît (701 postes en moins entre Sophia Antipolis, Toulouse, Aix-en-Provence et Nantes). Disparaît-elle vraiment ? Il semble plus certain qu'Intel fasse migrer ce savoir dans sa patrie d'origine. Les salariés ne comprennent pas ce revirement de situation alors que leur patron les félicitait en 2015 pour leur efficacité et qu'Intel prévoyait de nouvelles créations de postes (car les ingénieurs français en plus d'être productifs sont parmi les moins chers du marché). Ceux qui n'aiment pas Intel par rapport à sa politique de stagnation des performances et d'évolution des sockets pourront ajouter à leurs griefs le fait que la firme se désintéresse de notre pays, après avoir exploité ses compétences.